Maria Moe, une femme transgenre incarcérée, a saisi la justice pour contester un décret exécutif de l’administration Trump, obligeant les détenues transgenres à être transférées dans des prisons masculines et à se voir refuser des soins médicaux relatifs à la transition. La plainte, déposée devant un tribunal fédéral du Massachusetts, réclame une injonction temporaire pour suspendre ces nouvelles règles, jugées discriminatoires et inconstitutionnelles.
Le décret dénoncé modifie les directives établies en 2012 par le département de la Justice, qui prenaient en compte l’identité de genre des détenus pour déterminer leur placement. Désormais, l’administration Trump impose de loger les prisonniers transgenres en fonction de leur sexe assigné à la naissance, malgré les risques accrus de violence, notamment pour les femmes transgenres dans les établissements pour hommes. La Cour Suprême, en 1994, avait déjà souligné leur vulnérabilité en milieu carcéral.
Représentée par deux organisations de défense des droits LGBT+ et un cabinet d’avocats privé, Maria Moe plaide que cette politique viole les principes d’égalité de protection garantis par les 5e et 8e amendements de la Constitution américaine, mettant ainsi en danger la sécurité et le bien-être des détenus transgenres. La plainte met en évidence le risque de traitements cruels et inhumains auquel ces derniers sont exposés.
Incarcérée dans un établissement pour femmes après avoir entamé sa transition dès son plus jeune âge, Maria Moe est aujourd’hui confinée dans une unité spéciale et risque d’être transférée dans une prison masculine, où elle pourrait perdre l’accès à ses traitements hormonaux, aggravant ainsi les dangers pour sa santé mentale et physique.
Cette action en justice intervient dans un contexte où l’administration Trump durcit ses positions envers les droits des personnes transgenres, en particulier sur des questions sensibles comme l’accès aux soins médicaux et le respect de l’identité de genre. La décision du tribunal pourrait avoir un impact majeur sur les droits des prisonniers transgenres à travers le pays et influencer les politiques pénitentiaires fédérales à venir.
Source : stophomophobie.com
