C’était tout simple, il fallait juste y penser: lorsqu’une personne ne se définit ni comme un homme ni comme une femme, ses papiers officiels peuvent indiquer qu’elle est de « sexe non précisé ».
À la naissance de Norrie, il y a 48 ans, en Écosse, son état civil indique que le bébé est de sexe masculin. À 23 ans, Norrie commence une transition vers un corps féminin et obtient un certificat australien reconnaissant son genre féminin, raconte The Scavenger. Mais Norrie ne se sent pas à l’aise en étant simplement femme, cesse son traitement hormonal et se sent neutre.
En janvier 2010, des médecins ont déclaré ne pas pouvoir décider si Norrie était un homme ou une femme: Norrie n’a pas de gonades (ni ovaires ni testicules), son système hormonal varie entre mâle et femelle et son identité psychologique est neutre. « Que l’on me voit comme un homme, comme une femme, comme les deux à la fois ou comme ni l’un ni l’autre change selon les gens », explique Norrie. Avec mes amies je suis femme, avec mes amis gays je suis tout aussi folle. »
DOCUMENTS OFFICIELS NEUTRES
Les autorités de Nouvelle-Galles du Sud ont fini par être sensibles à ces arguments, et Norrie jouit désormais de documents officiels neutres. Et se réjouit que son androgynie soit reconnue.
Une reconnaissance qui pourrait être étendue aux personnes intersexuées et à toutes celles qui ne se définissent pas par un genre ou par l’autre. On pourrait même imaginer l’étendre à tout le monde, puisque comme le dit Norrie, « que le genre fasse partie de notre identité légale pose problème à tous ceux qui sont confrontés à des discriminations fondées sur le genre ». Ça fait pas mal de monde, en effet.