Le ministre de l’Education nationale veut mettre fin au harcèlement, notamment homophobe, des jeunes dans les établissements scolaires. Invité ce matin sur Canal +, il a annoncé plusieurs initiatives pour lutter contre ce phénomène
Aux Etats-Unis, on appelle cela le «bullying» – des violences répétées, physiques ou psychologiques, de la part d’un ou plusieurs agresseurs qui se pensent supérieurs à leur «victimes» – et c’est, depuis 2010, le centre des préoccupations d’une partie du pays. Depuis la vague de suicides de jeunes LGBT, le mouvement «It Gets Better» sur YouTube a multiplié les signes de soutien, y compris du président Barack Obama, qui a fini par convoquer une conférence à la Maison-blanche contre le bullying.
«Réponses concrètes»
La France, où l’on parle de «harcèlement», a tardé à agir contre ce phénomène, mais désormais, le train semble en marche. Le ministre de l’Education, Luc Chatel (photo), a évoqué le sujet ce matin sur Canal+. «Nous allons apporter des réponses concrètes, en améliorant la formation de nos enseignants, en préparant à cela, le système éducatif n’est pas forcément prêt à cela, en sensibilisant les parents, en mettant en place un numéro d’appel unique pour, lorqu’il y a un enfant qui est harcelé, ses parents puissent intervenir, trouver un interlocuteur», a déclaré Luc Chatel, avant d’ouvrir des «assises» sur le sujet, aujourd’hui et demain à Paris.
Il s’agit d’un phénomène jusqu’ici «tabou» en France mais «qui touche trop d’enfants dans notre pays», a ajouté le ministre. Plus d’un écolier sur dix dit avoir été ainsi «harcelé», selon une étude de l’Observatoire international de la violence à l’école pour l’Unicef.