La police de l’État de New York a annoncé l’arrestation de cinq personnes qu’elle soupçonne d’avoir participé à la torture et à la mise à mort de Sam Nordquist, un jeune homme transgenre de 24 ans qui avait disparu depuis la fin janvier.
“Notre enquête a révélé un schéma profondément troublant de maltraitance qui a conduit à la mort tragique de Sam”, a expliqué vendredi lors d’une conférence de presse la police américaine, citée par l’Agence France-Presse (AFP). “En nous basant sur les preuves et les déclarations des témoins, nous avons déterminé que Sam a subi des violences physiques et psychologiques prolongées de la part de plusieurs personnes, a détaillé la capitaine Kelly Swift. Notre enquête a confirmé que du début décembre 2024 à février 2025, Sam a été soumis à des actes répétés de violence et de torture qui ont finalement conduit à sa mort.”
“Une conséquence de la culture de haine croissante”
Originaire du Minnesota, Sam Nordquist s’était rendu en septembre à New York pour rencontrer sa “petite amie en ligne”, selon ses proches qui ont monté une collecte de fonds en ligne pour aider sa famille. Après la fouille de plusieurs lieux, dont un motel de bord de route où Sam a été aperçu vivant pour la dernière fois, ont été découvertes des preuves que le jeune homme a été soumis à des abus physiques continus, selon la police, qui indique que son corps a été transporté afin de “dissimuler le crime” dans un champ à une trentaine de kilomètres du motel. Au moins l’une des personnes arrêtées aurait séjourné au motel avec la victime, rapporte le New York Times. Une autopsie doit encore certifier que les restes humains retrouvés sont bien ceux de Sam Nordquist, et déterminer la cause exacte de sa mort.
“En vingt ans de carrière, c’est l’un des crimes les plus terribles que j’ai eu à investiguer”, a témoigné la capitaine de police Kelly Swift, ajoutant qu’il était possible que d’autres suspects soient arrêtés. “Les faits et les circonstances de ce crime sont au-delà de la perversité”, a ajouté James Ritts, le procureur du district du comté d’Ontario. “Même si des arrestations ont eu lieu, nous savons qu’il ne s’agit pas d’un acte isolé – c’est une conséquence tragique de la culture de haine croissante dans notre société, pointe sur Instagram The New Pride Agenda, association queer de l’État de New York. Nous devons continuer à nous battre pour un monde où toutes les personnes LGBTQI+ sont protégées, appréciées et libérées de toute violence.”
Source : tetu.com
