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 d’ADHEOS

Un chercheur canadien constate dans une étude la perte de poids des homosexuels dans leurs quartiers historiques dans les grandes villes américaines.
 
Une étude révèle que les secteurs traditionnellement connus comme des "quartiers gays" sont en baisse dans les grandes métropoles des Etats-Unis.
 
Une équipe dirigée par Amin Ghaziani à l’Université de la Colombie-Britannique à Vancouver (Canada) a constaté que moins de couples de même sexe s’installent dans des secteurs tels que le Castro à San Francisco, Boystown à Chicago, et Chelsea à New York, qu’il y a une décennie.
 
Selon l’étude, ces quartiers ont connu une baisse démographique de 8% chez les hommes homosexuels et une diminution de 13% des lesbiennes dans les 10 dernières années.
 
La hausse des prix de l’immobilier, favorisée par la réhabilitation initiée par les gays, en chassent les moins favorisés de la communauté LGBT et une partie de sa scène commerciale, établit le sociologue.
 
L’étude constate une augmentation du nombre de familles hétérosexuelles qui s’installent dans ces zones, un signe d’une combinaison de la régénération urbaine et de l’acceptation sociale croissante de la population LGBT, selon les chercheurs.
 
D’autre part, les ménages homosexuels se déplacent dans les quartiers historiquement hétérosexuels, en particulier autour de certains pôles scolaires côtés, ce qui signifie que les familles LGBT sont visibles dans un dossier de 93% des comtés américains.
 
Mais cette intégration sociale des LGBT et la perte de "gaybourhoods" pourrait signifier que la culture gay court un risque de déclin.
 
"Les quartiers gay ont été fondamentaux dans la lutte pour la liberté,et ils ont produit des contributions qui ont eu des répercussions mondiales, dans les domaines de la politique, aussi bien que dans ceux de la musique, de la poésie ou de la mode", rappelle Amin Ghaziani dans ses commentaires.
 
"L’acceptation croissante des couples de même sexe est extrêmement positive, mais il est important que nous continuions à trouver des moyens de préserver ces espaces culturellement importants", estime-t-il.
 
Amin Ghaziani relève l’apparition de petites communautés LGBT dans des quartiers habités par les minorités ethniques, peut-être les "gayborhoods" du futur.
 
En février dernier, un rapport a révélé que les personnes LGBT vivant dans les zones anti-gay des Etats-Unis meurent en moyenne 12 ans plus tôt que ceux qui vivent dans des régions plus tolérantes.
 
There Goes the Gayborhood?, Amin Ghaziani, Princeton Studies in Cultural Sociology, 2014.