Après de laborieuses tentatives de redorer son blason, l’organisation caritative voit son allergie aux gays ressurgir sur la place publique.
Non, la vénérable institution méthodiste n’en a pas fini avec son homophobie interne. L’Armée du Salut continue même à la cultiver… discrètement. Après avoir juré ses grands dieux qu’elle ne pratiquait aucune forme de discrimination et lancé diverses opérations de comm fumeuses (dont, pour la Suisse, un mémorable flop à l’Eurovision), voilà qu’un mémo interne remet les pendules à l’heure.
Publié in extenso par Queerty, un document confidentiel adressé aux membres de la congrégation dans les Etats du Midwest américain rappelle que les «rôles de dirigeant dans les activités comme l’enseignement ou les postes d’officier demandent l’adhésion à des principes spirituels cohérents… Ce qui s’applique à toute conduite allant à l’encontre des croyances de l’Armée du salut, y compris les relations sexuelles de même sexe». Par ailleurs, l’état-major de l’Armée du Salut précise qu’un officier qui assisterait en uniforme à un mariage entre personnes de même sexe est passible d’exclusion définitive. Encore heureux qu’il ne passe pas en cour martiale.
Casseroles
L’an dernier, l’Armée du Salut avait proclamé que les relations homosexuelles n’étaient pas un péché: «Nous portes sont ouvertes à tous… nous servons et embauchons tout le monde sans discrimination». Ce plaidoyer avait résonné après plusieurs affaires très embarrassantes, en 2012, notamment après qu’un porte-parole du mouvement en Australie avait prôné la peine de mort pour les homosexuels. Cette année-là, en Suisse, une cadre de l’Armée du Salut avait été licenciée parce qu’elle était lesbienne.
- Source 360 CH