L’ancien Premier ministre inaugure ce mercredi 6 novembre “Faire face”, une association de lutte contre le harcèlement scolaire. Un combat personnel, mais aussi un marqueur politique pour cet ambitieux.
S’il n’est plus à Matignon, Gabriel Attal reste actif et ambitieux. Chef du groupe de députés Renaissance et bientôt patron du parti présidentiel, l’ancien Premier ministre va également se muer en président d’association. Il lance “Faire Face” ce mercredi 6 novembre pour lutter contre le harcèlement scolaire, à la veille de la journée nationale dédiée à cette cause.
L’objectif? “Organiser des interventions dans les établissements scolaires”, “former la communauté éducative, le personnel des établissements, les parents” et “accompagner les familles de victimes du harcèlement”, avec l’appui d'”avocats”, détaille l’intéressé dans une vidéo publiée sur X mardi.
“Ça lui permet d’avoir un objet politique identifié”
Lors de son passage éclair à l’Éducation nationale, entre juillet 2023 et janvier 2024, Gabriel Attal avait fait de la lutte contre le harcèlement scolaire la grande cause de son action, confiant au passage en avoir lui-même été victime à l’adolescance.
Rue de Grenelle, il avait notamment publié un décret pour que “la peur change de camp” et que ce soit le harceleur qui change d’établissement et non l’élève harcelé. Autre mesure: l’instauration de cours “d’empathie”, censés être généralisés en septembre 2024.
Si Gabriel Attal fait de cette cause un combat personnel, elle n’en reste pas moins un marqueur politique. Cette association, “on ne va pas se mentir, ça lui permet d’avoir un objet politique identifié”, confiait ainsi l’une de ses proches à RMC, quand une de ses fidèles expliquait: “Il veut avoir un pied en dehors du marasme de l’Assemblée.”
Au sein de “Faire-face”, Gabriel Attal sera accompagné de deux co-présidents. D’abord, Béatrice Le Blay, mère de Nicolas, adolescent qui s’était suicidé à l’âge de 15 ans l’an dernier après avoir été harcelé au lycée. Le député des Hauts-de-Seine s’était rendu à la marche blanche en sa mémoire le 5 septembre dernier avant de procéder à la passation de pouvoir avec Michel Barnier à Matignon. L’autre co-président sera Elian Potier, qui est à la tête de l’association Urgence harcèlement.
SOURCE : fr.news