NEWS
Les actualités
 d’ADHEOS

Une personne intersexe, opérées à sept reprises dans son enfance, souhaite que les "mutilations" qu’elle a subie soient reconnues par la justice. Elle a porté plainte. Une première en France.
 
A 38 ans, Camille (prénom modifié, ndlr) est né intersexe. Il a décidé de porter plainte pour "violences volontaires sur mineur ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente", faites par les médecins qui l’ont opéré à sept reprise après sa naissance, en 1979, pour que son genre puisse être défini comme "masculin".
 
Un "simple problème de tuyauterie à résoudre", pour le chirurgien, confie-t-il, mais qui lui causé une puberté précoce et des souffrances consécutives à ses opérations.
 
La plainte a été déposée contre X bien que nommant quatre médecins et deux hôpitaux. Elle vise "la reconnaissance du caractère mutilant de ces opérations", selon les avocats de Camille.
 
"J’ai attendu d’avoir 36 ans pour comprendre que j’avais été mutilé, explique-t-il. Je veux maintenant éviter cela aux autres enfants".
 
Une juge de Clermont-Ferrand instruit depuis plus d’un an la plainte;une première en France qui pourrait conduire à un procès d’assises.
 
En France, une personne intersexe, Gaëtan Schmitt, 66 ans, avait demandé l’inscription de la mention "sexe neutre" sur son état civil, mais cette demande a été rejetée par la Cour de cassation.