La ministre chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes a réagi à des propos homophobes de l’abbé Matthieu Raffray en saisissant la Dilcrah.
L’homosexualité qualifiée de faiblesse, comparée à la gourmandise ou la colère, parmi « tous les péchés, tous les vices qui peuvent exister dans l’humanité ». C’est ce que dit l’abbé Matthieu Raffray, prêtre catholique, dans une vidéo publiée sur son Instagram.
Aurore Bergé, ministre chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations a réagi immédiatement à ces déclarations. Sans évoquer directement l’auteur de « propos insupportables relatifs à l’homosexualité », elle a demandé à la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah) de faire un signalement au procureur de la République pour ces propos qu’elle se « refuse à reproduire » elle-même sur X (ex-Twitter). « Je ne laisserai rien passer face à la haine, quelle qu’elle soit » insiste-t-elle.
« Parler d’homosexualité comme d’une faiblesse est honteux »
Depuis la publication de cette vidéo sur son compte Instagram, suivi par près de 60.000 personnes, l’abbé s’est plaint d’une « vague de haine » de la part de la communauté LGBT+ pour avoir « dit que l’homosexualité est un péché ». Malgré ses protestations et l’invitation lancée à ses fidèles pour « défendre la foi et la morale chrétienne », l’homme de foi fait désormais l’objet d’une procédure de signalement de la part de la Dilcrah pour ses « propos homophobes ». La délégation n’hésite pas d’ailleurs à rappeler le caractère illégal des « prétendues thérapies de conversion ».
« Parler d’homosexualité comme d’une faiblesse est honteux », écrit-elle. En France, les discriminations fondées sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre sont des délits passibles de trois ans de prison et 45.000 euros d’amende.
Source : 20minutes.fr