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 d’ADHEOS

La récente décision du Vatican de permettre les bénédictions de couples de même sexe a déclenché une vive réaction au sein de l’Église catholique, notamment parmi ses membres en Afrique. Alors que cette mesure a été accueillie comme une avancée significative dans certaines régions, elle a suscité des critiques virulentes, en particulier de la part de l’épiscopat africain qui y voit une contradiction avec les enseignements fondamentaux de l’Église.

Le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa et président du Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM), a exprimé son opposition de manière particulièrement tranchante. Lors d’un événement à Kinshasa le 16 janvier, il a adressé un message provocateur aux nations occidentales, les accusant de miner les fondements de la famille, pilier de l’humanité, et leur souhaitant « bonne disparition » – des propos qui ont été accueillis avec hilarité par son auditoire.

Cette prise de position fait écho à une préoccupation plus large quant à l’influence occidentale sur les valeurs familiales et sociétales, Ambongo pointant du doigt une certaine réticence de l’Occident à embrasser les valeurs traditionnelles, notamment celles liées à la procréation et à l’éducation des enfants. Il va jusqu’à nier l’existence de l’homosexualité en Afrique, la qualifiant de phénomène isolé.

Le contexte de ces déclarations est marqué par la nomination d’Ambongo au conseil des cardinaux chargés de la réforme de la Curie par le pape François, signe de son influence notable au sein de l’Église. Cette position lui permet de jouer un rôle clé dans les débats internes, notamment sur les questions sensibles telles que la bénédiction des couples de même sexe.

Le cardinal argentin Victor Manuel Fernandez, l’un des artisans de la déclaration Fiducia supplicans, a tenté de nuancer la portée de cette autorisation, la présentant comme un geste pastoral et non comme une remise en question des dogmes de l’Église sur le mariage. Cette approche vise à offrir un soutien spirituel sans pour autant modifier les enseignements fondamentaux de l’Église.

La controverse autour de la bénédiction des couples homosexuels met en lumière les tensions au sein de l’Église catholique, entre le désir de répondre aux besoins spirituels des fidèles dans un contexte sociétal en évolution et la nécessité de préserver les principes doctrinaux. La réaction d’Ambongo illustre la complexité des défis auxquels l’Église est confrontée, en particulier lorsqu’il s’agit de concilier les diversités culturelles et théologiques de sa communauté mondiale.

SOURCE: lanouvelletribune.info