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 d’ADHEOS

La communauté LGBT en Hongrie est confrontée à des attaques de plus en plus concentrées de la part du gouvernement d’extrême droite, selon des militants LGBT qui redoutent que les quelques droits durement acquis dans le pays ne soient menacés.
L’organisation hongroise de défense des droits des LGBT, Háttér Society, a déclaré à NBC qu’une combinaison de rhétorique hostile du parti au pouvoir, de mesures législatives anti-LGBT et de policiers qui ne protégeraient pas la communauté leur faisait "craindre le pire".
 
"À la fin de 2019, nos pires craintes sont devenues réalité lorsque les acteurs étatiques hongrois dirigés par les partis au pouvoir ont commencé des attaques de plus en plus concentrées contre la communauté LGBTQI. Nous craignons que cela ne devienne le modus operandi du gouvernement".
 
Viktor Orbán (photo), le premier ministre hongrois depuis 2010, qui dirige le parti de droite ultra Fidesz a toujours exprimé son opposition aux droits LGBT et au mariage homosexuel.
 
En 2012,il a fait adopter une nouvelle constitution qui définit le mariage comme une union entre un homme et une femme et ne protège pas explicitement les personnes LGBT contre la discrimination.
 
En 2016, le gouvernement hongrois a bloqué un accord de l’Union Européenne pour lutter contre la discrimination homophobe et transphobe, promouvoir des mesures pour faire progresser l’égalité et intensifier les efforts pour collecter des données sur le traitement des citoyens LGBT. Un porte-parole du gouvernement a déclaré à l’époque: "La Hongrie n’est pas en mesure de souscrire à la liste des actions pour faire progresser l’égalité des LGBT".
 
En 2018, après une campagne homophobe contre le spectacle, 15 représentations de la comédie musiclae "Billy Elliot" ont été annulée à Budapest.
 
En 2019, le président du Parlement hongrois et membre du Fidesz, Laszlo Kover, a déclaré publiquement: "Sur le plan moral, il n’y a pas de différence entre les pédophiles et ceux qui demandent [l’adoption pour les gay]. Tous deux objectivent l’enfant comme un bien de consommation et le considèrent comme un moyen de s’épanouir".
 
Selon l’institut de sondage Gallup, 2019 a également connu un triste niveau record en ce qui concerne la liberté des médias dans le pays, avec 90% d’entre eux contrôlés par le gouvernement et ses alliés.
 
En octobre, Coca-Cola a été condamné à une amende pour une campagne publicitaire mettant en scène des couples de même sexe. Une lettre a ordonné à la société de "cesser toute publicité préjudiciable au développement physique, mental, émotionnel et moral des enfants et des mineurs".
 
Le même mois, des néo-nazis ont brulé le drapeau arc-en-ciel qui flottait devant un centre culturel associatif à Budapest qui héberge notamment le bureau de la gay pride de la capitale hongroise.
 
Lors de la Trans Pride de Budapest, qui a eu lieu pour la première fois le 23 novembre 2019, des centaines de personnes ont exigé que le gouvernement leur permette de changer de nom et de sexe.
 
Les organisateurs ont déclaré dans un communiqué que le gouvernement et les personnes travaillant pour lui "parlent des personnes LGBTQIA comme si elles étaient des excréments de chiens et les comparent aux pédophiles".
 
La Hongrie a également décidé de se retirer du concours Eurovision de la chanson, une manifestation internationale perçue comme "trop ​​gay" par le régime.