La police indonéssienne a arrêté 12 personnes transgenres, leur a rasé la tête et les a exhibées de façon humiliante devant le public dans la province islamiste d’Aceh.
L’opération policière a été dénommée "opération de lutte contre folie communautaire". Elle a été mené dans cinq salons de prostitution à Aceh, une région où la charia (loi islamique) est en vigueur.
Aceh est la seule province dans ce pays à majorité musulmane à appliquer la charia, dans le cadre d’une concession du gouvernement datant de 2005.
Le chef de la police a déclaré que les 12 détenus trans ont été emmenés au siège de la police, où ils seraient rééduqués "jusqu’à ce qu’ils deviennent vraiment des hommes".
Il a précisé que les personnes trans ont eu la tête rasée et ont été habillées avec des vêtements masculins stéréotypés.
Elles ont été obligées de pratiquer une série d’exercices dégradants.
"Les officiers les ont fait courir pendant quelque temps et en leur disant de chanter fort avec voix d’hommes", a déclaré le chef de la police qui a expliqué que l’opération avait été menée pour "empêcher une augmentation du nombre de personnes LGBT à Aceh", ce qui, selon lui, "serait dangereux pour la prochaine génération d’Indonésiens".
En mai 2017, une "bastonnade" a été infligée à deux jeunes gays de 20 et 23 ans, surpris au lit au mois de mars par un groupe de miliciens pro-charia.
Au-delà du cas d’Aceh, on observe une montée de l’intolérance à l’égard de la communauté LGBT dans le reste de l’Indonésie.
Bien que l’homosexualité ne soit pas illégale dans le pays – sauf à Aceh – 141 hommes ont été arrêtés le 21 mai dernier lors d’une descente de police dans un club gay de Djakarta.
- SOURCE E LLICO