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 d’ADHEOS

Une cour d’appel italienne a confirmé mercredi l’adoption d’une petite fille par la compagne de sa mère biologique, alors que le sujet divise profondément la classe politique, a annoncé l’association Famiglie arcobaleno (familles arc-en-ciel).
Cette décision fait suite à "plusieurs décisions concordant toutes avec la reconnaissance du droit primaire de nos enfants à se voir reconnaître en droit les deux mamans ou les deux papas qui les élèvent", a salué dans un communiqué Marinella Grassadonia, présidente de l’association.
 
Membres de Famiglie arcobaleno, les deux mères, mariées à l’étranger, vivent à Rome depuis 2003. L’une des deux a conçu la fillette par insémination artificielle à l’étranger et en août 2014, le tribunal des mineurs de la capitale avait autorisé l’autre à adopter l’enfant, mais le parquet avait déposé un recours.
 
En première instance comme en appel, les juges ont appliqué une disposition du droit italien sur l’adoption visant à préserver "l’intérêt supérieur et prééminent de l’enfant à maintenir un rapport d’affection et de cohabitation déjà consolidé dans le temps", selon l’avocate du couple citée par la presse.
 
Depuis la décision de 2014, plusieurs tribunaux italiens ont autorisé des adoptions similaires, ou reconnu des liens validés à l’étranger. Un tribunal turinois a ainsi reconnu en janvier qu’une femme mariée puis divorcée en Espagne était autant que son ex-compagne la mère de l’enfant biologique de cette dernière.
 
Alors que l’Italie est le dernier grand pays d’Europe occidentale à ne reconnaître aucun statut aux couples de même sexe, le gouvernement a déposé un projet de loi créant une union civile qui permettrait explicitement l’adoption de l’enfant du conjoint.
 
Ce point précis divise cependant si profondément la majorité que le chef du gouvernement Matteo Renzi a promis de laisser chaque parlementaire décider en son âme et conscience lors de l’examen du texte, prévu fin janvier en première lecture au sénat.
 
Pourtant, l’adoption de l’enfant du conjoint "n’est qu’un premier pas" offrant "un minimum de protection auquel on ne peut plus renoncer", a rappelé Mme Grassadonia, réclamant l’ouverture du mariage aux couples homosexuels et la possibilité de reconnaître un enfant dès sa naissance.