Le parlement italien a commencé à débattre de la première loi du pays qui punirait la discrimination et les crimes de haine contre les personnes LGBT.
La législation proposée rapprocherait l’Italie de ses homologues d’Europe occidentale en reconnaissant explicitement la discrimination à l’égard des personnes LGBT.
Alors que les députés commençaient à débattre du projet au parlement lundi 27 juillet, le texte fait déjà l’objet d’une opposition virulente de la part des partis d’extrême droite et des groupes religieux.
Le 16 juillet, des politiciens du parti populiste de droite Lega ont rejoint des centaines de catholiques qui manifestaient sur la Piazza Montecitorio à Rome, insistant sur le fait que le projet de loi menaçait leur liberté d’expression.
L’Italie punit actuellement les crimes haineux pour des raisons raciales, ethniques et religieuses, ainsi que les actions et les slogans néonazis et néo-fascistes. Mais la loi ne reconnaît toujours pas les attaques fondées sur l’identité de genre ou l’orientation sexuelle comme des crimes de haine.
Le mouvement en faveur d’un changement législatif a été déclenchée par une vague de violence contre la communauté LGBT, en particulier une violente attaque par un groupe de sept personnes contre un jeune homme qui marchait main dans la main avec son petit ami à Pescara.
La victime a été si violemment battue qu’il a eu la mâchoire brisée et qu’il a dû subir une reconstruction chirurgicale avec du titane.
Une récente enquête Eurobaromètre a montré que l’acceptation des LGBT en Italie était bien inférieure à la moyenne européenne. Seuls 55% des Italiens ont déclaré qu’ils se sentiraient à l’aise avec une personne LGB à la plus haute fonction élue du pays, contre 90% en Suède et 93% aux Pays-Bas.
Alessandro Zan, le député de centre-gauche qui s’est fait le champion du changement dans la loi, a déclaré qu’il était urgent que l’Italie s’aligne sur les autres pays européens.
- SOURCE ELLICO