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 d’ADHEOS

Le Premier ministre italien Matteo Renzi a averti dimanche qu’il pourrait solliciter un vote de confiance pour son gouvernement afin de surmonter un blocage de l’examen du projet de loi sur les unions homosexuelles, reporté par le Sénat
"Je suis prêt à convoquer un vote de confiance", a déclaré M. Renzi lors d’une réunion nationale de son Parti démocrate (PD), de centre-gauche.
 
La loi en discussion sur les unions entre personnes du même sexe en Italie a subi un coup d’arrêt avec le report d’une semaine de son examen au Sénat, après la décision surprise du Mouvement 5 étoiles (M5S) de ne plus la soutenir.
 
Les sénateurs doivent reprendre l’examen du texte mercredi, mais d’ici là, le parti de Matteo Renzi espère recueillir suffisamment de soutien auprès des autres partis pour obtenir l’adoption de la loi.
 
Matteo Renzi a souligné qu’il considérait ce projet de loi instaurant cette union civile comme aussi important que ses autres réformes, celle du marché du travail par exemple. S’il demande un vote de confiance au parlement, Matteo Renzi risque de le perdre et de devoir affronter de nouvelles élections au moment où il entame sa troisième année à la tête du gouvernement.
 
Le PD est toutefois bien placé dans les sondages. Le principal enjeu du débat sur le projet de loi est la question de l’adoption des enfants du conjoint, violemment rejetée par les alliés de centre-droit de Matteo Renzi ainsi que la frange catholique de son Parti démocrate (PD).
 
Jusqu’à présent, le M5S de l’ex-comique Beppe Grillo, deuxième parti du pays, répétait qu’il soutiendrait le texte à condition que l’adoption de l’enfant du conjoint soit maintenue.
 
Les opposants au projet de loi au Sénat ont déposé des centaines d’amendements, dont la plupart visent au retrait des articles sur l’adoption. Face au revirement du Mouvement 5 Etoiles et à l’opposition interne de ses sénateurs catholiques, le PD s’était résigné à demander le report de l’examen du projet de loi pour voir comment procéder.
 
Les sondages montrent qu’une majorité d’Italiens approuvent le principe d’unions civiles pour les homosexuels mais qu’elle est aussi réticente à l’adoption des enfants du conjoint au sein des couples de même sexe.