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 d’ADHEOS

Une prise de risque? pas de panique, rendez-vous à l’hôpital et demandez à prendre un traitement post-exposition. Explications…
 
C’est le temps des amours à la plage. Le temps aussi où l’on prend plus de risques. Une capote qui craque ou qu’on a oubliée, et on passe de l’extase à l’angoisse. Pas de panique mais, vite, un traitement d’urgence. Le traitement post-exposition, le TPE, réduit le risque d’être contaminé par le VIH.
 
Le TPE, c’est quoi ?
 
Ce sont trois antirétroviraux qui détruisent le VIH dans les muqueuses avant qu’il ne passe dans le sang. Plus cette trithérapie est prise rapidement, plus elle sera efficace. Le premier réflexe à adopter, c’est de courir au service des maladies infectieuses d’un hôpital ou aux urgences en dehors des heures ouvrables, où on vous la prescrira gratuitement. Y aller au mieux dans les quatre heures après le rapport mais pas au-delà de 48 heures. Mais, attention : le TPE, ce n’est pas une « pilule du lendemain ». Il réduit le risque de contamination mais ne l’élimine pas complètement.
 
Une fois à l’hôpital, je dis quoi ?
 
Indiquez bien que vous avez eu un risque de contamination au VIH. Le TPE fait partie des urgences prioritaires. Donnez au médecin qui vous accueille un maximum d’informations sur le risque pris et sur le délai écoulé. Un test de dépistage rapide vous sera proposé pour vérifier que vous n’étiez pas infecté auparavant. Le médecin évaluera avec vous le niveau de risque. Les rapports anaux non protégés ou la fellation avec éjaculation multiplient ce risque. Mais d’autres facteurs sont à prendre en compte. Il est notamment important de venir, si possible, avec son partenaire. Surtout si vous savez qu’il est séropositif. Demandez-lui alors d’apporter ses bilans sérologiques et de charge virale et ses ordonnances indiquant son traitement. Cela peut orienter le choix et l’efficacité du traitement qu’on vous donnera : le virus auquel vous avez été exposé est peut-être résistant à certains antirétroviraux, qu’il faut donc éviter.
 
Est-ce pénible ?
 
Si le risque est avéré, le médecin vous prescrira immédiatement un traitement pour deux à trois jours. Vous devrez revenir ensuite à l’hôpital voir un médecin référent, spécialiste du VIH. Il réévaluera la pertinence du TPE, essaiera de savoir si vous avez bien compris l’intérêt de ce traitement et si vous le tolérez bien. Le TPE peut en effet avoir de forts effets indésirables : grande fatigue, vomissements, diarrhées… Ils disparaissent le plus souvent après quelques jours. Si le médecin estime qu’il faut continuer, vous repartirez avec une ordonnance pour quatre semaines de traitement. Quinze jours puis un mois plus tard, nouveaux rendez-vous pour faire un bilan et parler des effets secondaires. Puis dépistage un mois après la fin du traitement pour surveiller que le traitement a bien marché. Ne pas louper le dernier rendez-vous deux à trois mois plus tard pour un second dépistage pour confirmer le résultat négatif.
 
Si je suis à Sitges, je fais quoi ?
 
Certains pays d’Europe, comme l’Espagne, disposent aussi d’un dispositif d’urgence. N’hésitez pas à contacter Sida Info Service (au 33   1  55 25 13 53 depuis l’étranger) qui pourra vous orienter vers une structure à l’étranger. Et pour continuer à profiter des vacances même sous TPE, n’oubliez pas la capote. Le TPE ne protège pas d’une nouvelle contamination, ni même d’autres infections sexuellement transmissibles.
 
Pour tout renseignement : Sida Info Service, par téléphone au 0 800  840  800, 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, appel anonyme gratuit depuis un poste fixe et sur le livechat.