Les experts de la Haute Autorité de santé (HAS) ont partagé leur volonté de mettre en place un parcours de transition de genre, avec une gamme très sophistiquée de « soins » et d’accompagnements.
Missionnée il y a trois ans par le ministère des Solidarités et de la Santé pour se prononcer sur les bonnes pratiques que doivent adopter les professionnels de santé face à une personne souhaitant effectuer une transition de genre, la Haute Autorité de santé (HAS) s’apprête finalement à rendre ses conclusions. Les recommandations de bonnes pratiques pour les médecins et les soignants rédigées par l’institution ont été consultées, ce jeudi 12 décembre, par Le Figaro.
La HAS y dévoile le parcours de transition de genre qu’elle souhaite voir mettre en place, avec une gamme très sophistiquée de « soins » et d’accompagnements, le tout remboursé intégralement. Ce parcours commence dès la « demande de transition ». L’autorité publique estime que le demandeur doit être reçu dans « un environnement d’accueil bienveillant et adapté aux personnes trans » et par un professionnel de santé formé et sensibilisé. L’objectif de cette demande est de « prendre en compte ses différents objectifs et attentes » afin « d’élaborer un parcours de transition personnalisé ».
Pousser les parents de mineurs à accepter
Vient ensuite le lancement du processus de la transition de genre. Pour éviter que les délais ne soient trop longs, la HAS recommande en premier lieu « la mise sous hormones des personnes trans qui la demandent après une information éclairée ». Des hormones qui devront être remboursées. L’autorité recommande également « que les personnes trans qui le demandent puissent accéder aux chirurgies d’affirmation de genre sans délai supplémentaire ».
Concernant les profils des demandeurs, la HAS souhaite que les jeunes ayant achevé leur puberté soient traités au même titre que les adultes, y compris pour les interventions chirurgicales. Cela inclut donc les mineurs âgés de 16 à 18 ans. Seule la chirurgie génitale est soumise à une légère réserve.
L’autorité publique va même plus loin, recommandant d’organiser une médiation avec les parents pour les pousser à accepter les décisions de leur enfant mineur. « L’absence de soutien parental peut dégrader la santé mentale et mettre en danger la personne concernée », défend l’HAS. Enfin, la Haute Autorité appelle à ce que des associations trans soient « soutenues financièrement » et « intégrées dans les réseaux de soins ».
Source : lejdd.fr