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 d’ADHEOS

Ce lundi 14 avril, le Parlement hongrois débat d’une réforme visant à inscrire dans la Constitution tous les reculs pour les droits LGBT+ dont rêve l’internationale réactionnaire : interdiction du mariage des homos, possibilité d’interdire toute Pride, abolition administrative de la transidentité…

Constitutionnaliser la LGBTphobie d’État. C’est la dernière trouvaille du gouvernement hongrois dirigé par Viktor Orbán pour parachever son arsenal contre les droits des personnes LGBTQI+. L’ami de Marine Le Pen a en effet décidé de faire modifier, pour la quinzième fois en 15 ans de pouvoir, la Constitution qu’il a lui-même écrite. Ainsi, le Parlement doit voter ce lundi 14 avril une série d’articles en ce sens. Objectif général : graver dans la loi fondamentale un “ordre naturel” qu’il faudrait protéger pour préserver “la stabilité de l’institution de la famille et la sécurité de l’ordre social”. Soit, au sein même de l’Union européenne, un concentré de LGBTphobie constitutionnalisée qui interdit la reconnaissance administrative de la transidentité, permet l’interdiction des marches des Fiertés, et enterre toute velléité de mariage pour tous.

Le 18 mars, le Parlement hongrois a déjà adopté une loi pour interdire la marche des Fiertés, lui reprochant de faire la “promotion” de l’homosexualité et de la transidentité auprès des mineurs. Seulement, cette loi n’a pas d’assise solide : si cette pseudo “promotion” des sujets LGBT auprès des mineurs est interdite par une loi de 2021, la liberté de manifestation reste garantie par la Constitution. C’est pourquoi la modification constitutionnelle prévoit d’éclaircir cette contradiction juridique par la précision suivante : “En cas de conflit entre les droits fondamentaux, le droit de l’enfant à un développement physique, mental et moral approprié prime sur tous les autres droits fondamentaux, à l’exception du droit à la vie.”

Empêcher le mariage pour tous et la transition de genre

Mais ce n’est pas la seule proposition LGBTphobe. Dans son article 2, la modification constitutionnelle définit le mariage comme une “communauté de vie établie entre un homme et une femme sur la base d’une décision volontaire et la famille en tant que fondement de la survie de la nation”. De quoi verrouiller la porte à l’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples homosexuels…

Sera également interdite toute transition de genre à l’état civil, et même la non-binarité : “Une personne est soit un homme, soit une femme”, précise le projet de texte fondamental, dont l’exposé des motifs assène que la fixité du sexe biologique assure le développement sain de la société” et relègue la transidentité à “une affaire privée de la personne concernée”. Conclusion : “Le sexe à la naissance ne peut pas être modifié au sens juridique.” Ou quand Viktor Orbán confirme une nouvelle fois que le trumpisme ne s’arrête pas aux frontières de l’Union européenne…

Source : tetu.com