La Halde est morte, vive le Défenseur des droits? Cette nouvelle super-institution de protection du citoyen est désormais incarnée: Dominique Baudis, le «Défenseur» nommé le mois dernier, a désigné la responsable de la lutte contre les discriminations.
On a appris le nom du tout premier Défenseur des droits: c’est Dominique Baudis (photo, à gauche), ex-maire UDF de Toulouse, ex-président du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), ex-député européen UMP, qui a été nommé en juin à la tête de cette super-institution. Celle-ci remplace à la fois la Halde (lire La Halde est officiellement dissoute, les inquiétudes demeurent), le Défenseur des enfants, le Médiateur de la République et la Commission nationale de déontologie de la sécurité.
Maryvonne Lyazid, transfuge de la Halde
Et Dominique Baudis lui-même vient de nommer trois personnes – trois femmes –qui seront ses adjointes chacune sur des domaines spécifiques. Parmi elles, une vice-présidente du «collège chargé de la lutte contre les discriminations et de la promotion de l’égalité», soit peu ou prou les missions auparavant attribuées à la Halde. Il s’agit de Maryvonne Lyazid (photo, à droite), adjointe au directeur général de la Fondation Caisse d’Epargne pour la solidarité, qui était jusqu’en mars dernier vice-présidente de la Halde.
Le Défenseur des droits incluera deux autres collèges: celui chargé des droits de l’enfants, et celui en charge la lutte contre les discriminations et de la déontologie de la sécurité.
Marie Derain succède à Dominique Versini
Comme défenseur des enfants, vice-présidente du collège «chargé de la défense et de la promotion des droits de l’enfant», Dominique Baudis a choisi Marie Derain, actuellement en fonction à la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) au ministère de la Justice, qui «a exercé des responsabilités dans une association d’éducation populaire», indique-t-il dans un communiqué. Dominique Versini, l’ancienne Défenseure des enfants, avait su prendre la défense des familles homoparentales (lire article).
Enfin Françoise Mothes, qui a été avocate au barreau de Paris avant d’intégrer la magistrature où elle a occupé diverses fonctions, prend la tête du «collège chargé de la déontologie dans le domaine de la sécurité».