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 d’ADHEOS

Le Premier ministre a confié à la ministre des Droits des femmes une réflexion sur les actions à mener pour améliorer l’action de l’Etat envers les LGBT. Il en détaille les objectifs dans une lettre que TÊTU s’est procuré.
 
Le Premier ministre a confié à la ministre des Droits des femmes (par ailleurs porte-parole du gouvernement) «la coordination du travail de préparation des mesures nécessaires pour lutter efficacement» contre «les discriminations liées à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre». Un programme d’actions à définir «avant la fin du mois d’octobre 2012», suivi d’un premier bilan «dans un délai de six mois».
 
Multi-domaines
Jean-Marc Ayrault en a posé les grandes lignes dans une lettre datée du 4 septembre à sa ministre, que TÊTU s’est procurée. Le Premier ministre, qui rappelle qu’il s’était engagé à appliquer le programme de François Hollande pour les droits et la lutte contre les discriminations (lire article), écrit que ces engagements «supposent des évolutions législatives et réglementaires ou une modification de l’action de l’Etat» et «concernent un grand nombre de politiques publiques: droit de la famille, développement de l’éducation au respect et à la lutte contre les préjugés homophobes, santé, accueil des victimes de violences et de discrimination…»
 
Sur de nombreux domaines donc – école, monde du travail, santé, services et espace publics, «le gouvernement doit avoir une action cohérente et déterminée». Une action nationale avec le mariage ouvert aux couples de même sexe avec «une attention particulière portée à la situation des jeunes homosexuels qui sont les principales victimes de l’homophobie ordinaire» et une action internationale, notamment pour promouvoir la dépénalisation universelle de l’homosexualité ou veiller à renforcer les actions de l’Union européenne.
 
L’Inter-LGBT prête à travailler
D’où la mission confiée à Najat Vallaud-Belkacem, en lien avec les différents ministres concernées, les «organismes compétents» comme le Défenseur des droits, et surtout avec une attention particulière au «dialogue avec les partenaires associatifs» et à «leur travail de réflexion et de proposition».
 
Le plan d’action va être rendu public ce soir, à l’occasion d’un déplacement de Najat Vallaud-Belkacem dans les locaux de l’association Le MAG qui rassemble de jeunes LGBT à Paris. Mais déjà, les associations LGBT qui ont eu la primeur de l’info ce matin «se félicitent». L’Inter-LGBT, qui avait appelé lors des élections de cette année la mise en place d’un grand plan similaire, se réjouit «Si en matière d’homophobie et de transphobie les constats sont souvent partagés, jusqu’à présent trop peu d’actions ont été entreprises par les gouvernements successifs», constate son porte-parole, Nicolas Gougain. L’interassociative et ses associations-membres prendront part activement aux consultations, qui auront lieu dans les prochains jours.