Selon « Le Parisien«, le maire de Linas, François Pelletant, a été condamné par le conseil de prud’hommes de Paris à verser 66.000 € (192.000 dinars tunisiens) à son ancien amant tunisien, en précisant que M. Pellatant, marié et père de famille, a été condamné pour harcèlement sexuel et moral par le conseil de prud’hommes suite à une poursuite judiciaire entamée par son ancien amant, H., un Tunisien sans papier, âgé de 26 ans aujourd’hui.
Selon le journal, le maire de Linas avait rencontré, en 2014, le jeune homme sur un site de rencontre gay et l’avait aidé à quitter la Tunisie pour venir s’installer dans son appartement à Villejuif. Il lui a même proposé un poste de salarié au Carrefour des communes, fondé par M. Pellatant.
«Mais quelques jours après son arrivée en France, il est devenu l’esclave d’un jeu sadomasochiste dont le maire de Linas était le maître», a indiqué « Le Parisien ».
En effet, H. était devenu l’esclave du maire de Lilas tant sur le plan sexuel que professionnel et moral. Tout d’abord, son salaire était transféré directement au compte bancaire de M. Pellatant en tant que bailleur et en tant que son «maître». «Je n’ai jamais voulu ça, j’ai pleuré, j’ai eu très mal», confiait la victime au journaliste avant l’audience.
Un jour, le Tunisien a décidé de quitter l’enfer dans lequel il vivait avec son amant, mais ce dernier l’avait menacé : «Il m’a rappelé que je lui devais tout : mes papiers, mon travail et mon logement; j’étais perdu en pays étranger; j’ai eu peur. Je n’en pouvais plus, j’ai quitté le logement fin mai», a rapporté le journal.
En automne 2016, le jeune homme se fait virer et dépose, en décembre 2016, une plainte pour viol et réclame 35.000 € (102.000 dinars tunisiens) pour le préjudice subi. Mais il retire sa plainte.
Prenant son courage à 2 mains, le jeune dépose une deuxième plainte contre le maire de Linas et la justice française lui a finalement rendu justice.
«Il devra indemniser sa victime à hauteur de 36.000 € pour le préjudice subi, 6.000 € pour des sommes perçues indûment. L’association Carrefour des communes a aussi été reconnue coupable de nombreuses fautes, et devra payer 1.000 € pour non-respect du préavis, 9.000 € pour les indemnités de logement, 2.595 € pour les indemnités de repas, 1.600 € pour non-respect de la procédure de licenciement, 9.500 € pour rupture abusive de contrat. Ainsi que 500 € pour absence de visite médicale, point de départ du harcèlement, puisque François Pelletant avait lui-même ausculté et eu une relation sexuelle avec le jeune homme» a rapporté « Le Parisien ».
En réaction au verdict, l’accusé a indiqué au journal : «Les tribunaux des Prud’hommes en première instance sont toujours à l’avantage des employés contre les employeurs. Je ne sais pas ce que fera le Carrefour des communes mais il y aura sûrement appel pour que ça passe entre les mains de vrais magistrats».
- SOURCE INFO LGBT