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 d’ADHEOS

Les Slovènes ont rejeté dimanche contre toute attente le nouveau code de la famille accordant davantage de droits aux couples homosexuels. Un référendum marqué par une très faible participation.
 
Selon les résultats partiels, prenant en compte plus de 99,5% des suffrages, 54,77% des électeurs de ce petit pays de la zone euro ont voté contre la loi, 45,23% pour, selon la commission électorale. Il faudra à présent attendre douze mois avant que le texte soit de nouveau discuté au parlement.
 
Les derniers sondages parus vendredi donnaient pourtant le «oui» largement gagnant. Mais la faible participation -inférieure à 30% selon le dernier pointage- semble avoir joué en faveur des conservateurs, hostiles à la loi, qui mobilisent traditionnellement mieux leur électorat.
 
Impact sur les couples homos
La loi avait déchaîné les débats essentiellement en raison d’une extension des droits des couples homosexuels (lire notre article). Selon le texte, ces derniers pouvaient obtenir «le même statut légal» réservé aux couples hétérosexuels mariés y compris en matière d’héritage ou de fiscalité. Il officialisait aussi la possibilité pour l’un ou l’une d’adopter l’enfant de son ou sa partenaire.
 
Favorable à la nouvelle loi, le numéro deux du parti social-démocrate (SD) Majda Potrata a regretté le résultat du vote. «Il faut maintenant voir l’impact que ce délai aura sur les enfants et les familles», a-t-il réagi dans un communiqué.
 
Débats sur la «famille»
La nouvelle définition de la famille, décrite comme «un groupe comprenant au moins un enfant avec un ou deux parents, ou d’autres adultes apportant leur aide» au foyer avait fait tiquer l’Eglise catholique, car elle dévalorisait selon elle la famille traditionnelle avec une mère et un père. Le chef du gouvernement Janez Jansa, avait aussi déclaré son opposition au projet de loi.
 
Sans remettre en cause ce schéma familial, la loi l’élargit afin de garantir à tous les enfants les mêmes droits, quelle que soit la famille à laquelle ils appartiennent, soulignaient de leur côté les défenseurs du texte, majoritaires dans le camp de la gauche, des écologistes et des libéraux du petit parti de Gregor Virant, membre du gouvernement de coalition de centre-droit.
 
Le président slovène Danilo Türk avait remis implicitement en cause dimanche la pratique des référendums en Slovénie.«Dans l’intérêt de l’autorité du législateur, il serait préférable d’avoir des lois mises en oeuvre et non contestées par référendum», avait indiqué le populaire chef de l’Etat slovène.