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 d’ADHEOS

Un couple lesbien a été verbalement et physiquement pris à partie dans un bus ce week-end. L’agresseur principal comparaissait lundi devant le Tribunal de Grande Instance de Lyon.
 
Vendredi soir dernier, en banlieue lyonnaise, un homme à peine majeur a agressé verbalement et physiquement un couple de jeunes femmes qui regagnait son domicile (lire article). Il était accompagné d’un ami âgé de 13 ans, en fugue depuis une dizaine de jours selon Lyoncapitale.fr. Ce dernier comparaîtra devant un juge pour enfant prochainement. Le plus âgé des deux était lui jugé en comparution immédiate lundi, au Tribunal de Grande Instance de Lyon. Il a écopé de 12 mois de prison avec sursis pour «violences aggravées». Il devra par ailleurs effectuer un stage de citoyenneté et indemniser les victimes. Contacté par TÊTUE, le TGI lyonnais nous a précisé que le caractère homophobe de l’agression n’avait pas spécifiquement été retenu.
 
Les faits se seraient plus précisément déroulés vers 0h30 vendredi, dans un bus bondé, raconte le journal Le Progrès. Les deux jeunes femmes, 23 et 26 ans, sont assises côte à côte, l’une d’entre elles a sa main sur le genou de l’autre. Deux jeunes hommes les apostrophent: «Vous êtes des gouines?». Le plus vieux continue: «C’est toi qui fais l’homme, non? Si c’est toi, il faut que tu dresses ta femme». Le ton monte, le couple répond aux injures et finit par descendre du bus.
 
Intervention de la police
 
L’agression verbale se serait alors transformée en agression physique, jusqu’à l’intervention de la police. Le plus âgé des agresseurs aurait porté «plusieurs coups de genou au ventre» à l’une des femmes, qui a déposé plainte, tandis que le plus jeune retenait sa compagne pour l’empêcher de s’interposer, explique l’AFP. Deux jours d’interruption temporaire de travail ont été nécessaire à chacune des deux victimes.
 
Trois jours plus tard au tribunal, l’agresseur principal a déclaré «ne pas aimer les gays et les lesbiennes». «Ce n’est pas une affaire ordinaire et c’est un acte d’une bassesse inouïe, a insisté le procureur. Ces violences ont été justifiées par l’orientation sexuelle des victimes». «C’est un comportement stupide», a rétorqué la défense, plaidant la clémence.