Vendredi, le cardinal Philippe Barbarin s’opposait violemment au mariage entre personnes de même sexe. D’autres représentants religieux et quelques élus corses lui ont emboîté le pas ce week-end.
L’évêque de Fréjus-Toulon, Mgr Dominique Rey, a demandé ce week-end, dans une interview au site internet Nouvelles de France, que soit organisé un référendum sur le mariage pour tous. La veille, l’archevêque de Lyon avait déclaré qu’autoriser le mariage aux homos ouvrirait la voie à la polygamie voire à l’inceste.
«Un référendum doit être organisé afin de permettre un véritable débat et que le gouvernement ne soit pas à la remorque des lobbies», a déclaré Mgr Rey dans cet entretien. Il s’y dit «persuadé qu’une majorité de la population est d’accord avec la vision traditionnelle du mariage». L’évêque estime que «la refonte structurelle du mariage conduit à une sorte de mutation anthropologique» et «ouvre la boîte de Pandore». «On remet en cause l’ordre naturel des choses dans une volonté prométhéenne de reconstruire l’humanité», prétend-il, ajoutant: «Je regrette qu’à ce sujet, le débat public n’ait même pas pu avoir lieu comme cela avait été le cas à l’occasion des états généraux de la bioéthique».
Prêts à la «désobéissance civile»
Des élus locaux corses ont par ailleurs affiché hier dans Corse-Matin leur opposition à l’union civile d’homosexuels, ce qui leur a valu les félicitations de l’Institut Civitas, groupe proche des catholiques intégristes et qui a récemment lancé une campagne contre le mariage pour tous et l’adoption. «Civitas félicite les élus locaux corses qui osent courageusement proclamer leur hostilité au projet de mariage homosexuel», a déclaré dans un communiqué l’organisation catholique. Dans le quotidien régional corse, ces quelques élus locaux corses se sont dits prêts à encourir des poursuites pénales pour «désobéissance civile».
De son côté, le président du Consistoire central israélite de France, Joël Mergui (photo), a déclaré samedi au Monde: «La religion juive ne reconnaît évidemment pas le mariage homosexuel. Mais, au-delà de l’interdit religieux, je m’interroge sur le sens d’une société qui accorderait la même normalité à des familles où l’enfant aurait deux pères ou deux mères au lieu d’un père et d’une mère, le modèle traditionnel». «Le mariage homosexuel changerait le modèle naturel de la famille; c’est une lourde responsabilité».
- Source TETU