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 d’ADHEOS

Le patron de Meta, qui opère un virage conservateur pour plaire à Donald Trump, a mis fin aux programmes de diversité et d’inclusion, estimant que les entreprises ont été «culturellement castrées» ces dernières années.
 
 

Mark Zuckerberg continue son virage conservateur à quelques jours de l’investiture de Donald Trump. Le patron de Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp) a loué «l’énergie masculine» dont «la société est remplie» et a appelé à injecter plus de cette énergie dans le monde professionnel, dans un entretien avec le podcasteur Joe Rogan, soutien affiché du président élu, vendredi 10 janvier.

 

Quasiment métamorphosé en influenceur masculiniste, Mark Zuckerberg a estimé que le monde professionnel a été «culturellement castré» par les politiques en faveur de la diversité et de l’inclusion. «Avoir une culture qui valorise un peu plus l’agressivité a ses mérites», a-t-il martelé, regrettant que «la culture d’entreprise essaie de s’éloigner» de cette «énergie masculine».

Les arts martiaux lui auraient ouvert les yeux

 

Le milliardaire, qui avait d’abord créé Facebook comme un outil pour noter le physique des étudiantes de son université de Harvard, a rappelé avoir été «entouré de femmes toute [sa] vie», lui qui n’a eu que des sœurs et que des filles. Il a raconté avoir découvert récemment les bienfaits de cette «énergie masculine» et de l’agressivité en pratiquant les arts martiaux, «une bonne expérience». Et de reconnaître que si les femmes peuvent effectivement se sentir mises de côté par une masculinité exacerbée en entreprise, il ne faudrait pour pour autant «dire que la masculinité est mauvaise». Chez Meta, à peine un tiers des salariés sont des femmes, rappelle le Washington Post .

 

Depuis l’élection de Donald Trump à la Maison-Blanche, le patron de Meta n’a cessé de donner des gages de sa prise de distance avec les démocrates. Son groupe a annoncé vendredi mettre fin à ses programmes de diversité, équité et inclusion (DEI) dans un mémo interne révélé par la presse américaine. Meta ne fera plus de discrimination positive à l’embauche et ne choisira plus ses fournisseurs en privilégiant les entreprises tenues par des personnes issues de minorités. Le groupe a également fait retirer les tampons mis à disposition de ses salariés dans les toilettes des hommes, selon le New York Times .

Meta a par ailleurs mis fin à son programme de fact checking aux États-Unis, qui nuirait à la liberté d’expression sur ses réseaux sociaux, Mark Zuckerberg dénonçant la «censure» et le «parti pris» des 80 organisations (dont l’AFP en France) enrôlées dans le monde pour cette vérification des faits sur Facebook. À la place, les utilisateurs pourront avoir recours à des «notes de communauté», comme sur X, le réseau social d’Elon Musk. Meta a aussi allégé sa politique de modération, et permet désormais de comparer, par exemple, l’homosexualité à une maladie mentale sur ses plateformes sans que le contenu ne soit retiré.

SOURCE : www.seneweb.com