Des centaines de personnes sont attendues pour la première «Marche des fiertés rurales» organisée en France le 16 juillet sur 6 km à Chenevelles, petite commune de la Vienne, à l’initiative de Stop Homophobie et du maire de la commune.
On devrait y voir quelques tracteurs avec leur remorque, des vaches, mais aussi des enfants, des hommes, des femmes. Homosexuels et hétérosexuels. « Toute personne est bienvenue pour le défilé et la soirée », peut-on lire sur le flyer édité ces jours-ci par la petite commune de Chenevelles (Vienne). Le 16 juillet, à partir de 14 heures, des centaines de personnes s’élanceront pour une marche de 6 km à travers les champs et les rues de ce village de 450 âmes pour promouvoir la visibilité des personnes LGBT + en milieu rural à l’occasion de la Pride des campagnes.
L’événement, organisé par l’association Stop Homophobie et la mairie, parrainé par Mathieu et Alexandre, de la saison 15 de l’émission de M 6 « l’Amour est dans le pré », se veut « bienveillant, festif et ouvert à tous », précise Cyril Cibert, maire (PRG) de cette commune rurale, lui-même homosexuel.
« L’idée, c’est de passer un bon moment tous ensemble. À la campagne, il y a moins de monde que dans les villes. Parfois, c’est plus compliqué quand on est homo de se regrouper, s’assumer et parler de son homosexualité », explique l’édile qui se déclare « très fier » de pouvoir organiser cette marche et se dit « étonné » des marques d’intérêts qu’il reçoit.
« Il y a autant d’agriculteurs gays que de citadins gays ! »
« Depuis que j’en parle, certaines personnes me demandent si elles peuvent venir et ce n’est pas celles auxquelles j’aurais pensé, confie-t-il. Je leur dis de venir, tous, et avec leurs vaches si elles veulent ! » « Cela va être un événement simple, sans faste, qui colle à la terre, lance aussi Mathieu, éleveur de chevaux et vainqueur de l’Amour est dans le pré qui se joindra à la Pride. On pourra camper sur des terrains prêtés par la mairie. On va s’amuser, on va rire. On pourra aussi montrer qu’il y a une vie qui existe à la campagne et qu’il y a autant d’agriculteurs gays que de citadins gays. Tout ne se passe pas à Paris, Toulouse ou Marseille ! »
- SOURCE LE PARISIEN