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 d’ADHEOS

Le parc Micaud de Besançon, préfecture du Doubs en Bourgogne-Franche-Comté, a de nouveau été le théâtre ce week-end de deux agressions homophobes. Les autorités, qui craignent une série noire comme la ville en a connue en 2018, appellent les victimes à se signaler.

La communauté gay de Besançon rappelée à de sombres souvenirs. L’antenne locale de l’association Aides a émis à son intention une alerte après que deux agressions homophobes ont été signalées ce week-end des 29 et 30 juillet au parc Micaud, connu pour être un lieu de drague et déjà visé en 2018 par une série de violences anti-gay. Depuis, deux mineurs ont été interpellés et placés sous contrôle judiciaire en attente de leur jugement en octobre prochain.

“Un homme de 51 ans est d’abord venu porter plainte pour des violences, explique Alexia Marquis, substitute du procureur citée par France 3Très vite, les forces de l’ordre ont interpellé trois mineurs, deux garçons de 17 ans ont ensuite été placés sous contrôle judiciaire.” Pour justifier d’avoir poussé et maintenu l’homme au sol, et de l’avoir aspergé de gaz lacrymogène avant de le détrousser, les suspects prétendent qu’il leur avait montré son sexe. Le Parisien fait un autre récit : à 23h55, dimanche soir, un homme paniqué appelle le 17, affirmant avoir été agressé dans le parc. Le groupe d’individus l’aurait approché, lui demandant s’il était gay ou “partant pour avoir des relations sexuelles”. L’homme aurait alors été projeté au sol avant que ses agresseurs ne prennent la fuite avec son téléphone et sa sacoche. Corroborant cette version, la substitute a indiqué que dans le téléphone des prévenus a été retrouvée “une vidéo dans laquelle on peut voir une autre agression, également au Parc Micaud, dans la nuit de samedi à dimanche”.

“D’autres agressions à caractère homophobe”

“De tels actes sont inadmissibles ! Ils démontrent que la défense des droits est un combat sans fin. La ville de Besançon sera toujours aux côtés de chacun et chacune pour lutter contre toute discrimination”, a réagi sur Twitter la maire écologiste de la ville, Anne Vignot. La seconde victime n’a pas déposé plainte, mais la vidéo montre un mode opératoire similaire à la première agression. Selon Xavier, un proche de 49 ans qui a contacté les urgences pour son ami, également cité par France 3, l’homme “ne veut plus sortir, s’est mis en arrêt de travail et a constamment peur. Les séquelles psychologiques sont lourdes”.

Les autorités craignent une autre série noire à Besançon, où le même parc Micaud avait été le théâtre en 2018 d’une série de guets-apens visant des hommes gays. En janvier dernier neuf mineurs, là encore, ont été condamnés dans cette affaire par le tribunal pour enfants à des peines allant de 6 à 30 mois de prison ferme. Le parquet de la ville a donc lancé cet appel : “Nous pensons que ces dernières semaines, il y a eu en réalité d’autres agressions à caractère homophobe. Nous devons absolument convaincre les potentielles victimes de parler, de porter plainte. C’est la seule solution pour sévir et combattre les violences homophobes”.