Tout le monde n’est pas égal devant la retraite. Un homo sont le partenaire est décédé ne peut pas toucher une pension de réversion, contrairement aux couples hétéros mariés. L’Inter-LGBT et le mouvement AllOut.org lancent donc l’offensive.
Dans une semaine, les députés français vont voter le plan, déposé par le gouvernement, de financement de la sécurité sociale pour 2012. Un projet de loi qui en l’état ne répare pas une injustice: l’impossibilité pour un homo de toucher la retraite de son partenaire lorsque celui-ci est décédé. Ce qui peut entraîner, on s’en doute, des situations dramatiques de déstabilisation du niveau de vie pour le partenaire survivant.
Réparer l’inégalité entre homos et hétéros était pourtant une promesse de Nicolas Sarkozy: il avait ainsi déclaré à TÊTU, lors de la campagne présidentielle pour 2007, vouloir une «égalité fiscale, sociale, patrimoniale totale avec les couples mariés, qui ira, par exemple, jusqu’au droit à la pension de réversion pour le conjoint homosexuel» dans le cadre de la promesse d’une nouvelle «union civile» sur laquelle il n’est jamais revenu depuis son élection(relire son interview).
Pétition en ligne
C’est pourquoi l’Inter-LGBT lance, avec l’appui du mouvement AllOut.org, une mobilisation in extremis avant le vote du projet de loi. C’est «la dernière occasion pour le gouvernement et Nicolas Sarkozy de mettre en place cette promesse faite par le candidat en 2007», insistent ces deux structures, qui «appellent les Français à se mobiliser en signant un appel qui sera remis aux députés et au gouvernement avant le vote». «Alors que 63% des Français se disent favorables à l’ouverture du mariage pour les couples de même sexe et à l’égalité des droits pour tous les couples, le débat est dominé par une minorité homophobe au point de vue rétrograde», ajoute l’Inter-LGBT.
Comment agir? AllOut.org propose, sur sa plate-forme, une pétition pour «appeler votre député à voter POUR» et incite à demander à ses amis de faire de même: juste avant le vote, l’Inter-LGBT se chargera de remettre directement aux députés et au gouvernement.