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 d’ADHEOS

Winer Ramirez a été victime d’une agression homophobe dimanche soir, dans le quartier du Marais alors qu’il tentait de venir en aide à une jeune femme.
 
Un homme a été victime d’une agression homophobe en plein coeur du quartier du Marais, à Paris, dimanche 25 août. Il témoigne au journal Libération à qui le parquet a confirmé l’ouverture d’une enquête préliminaire du chef de "violence en réunion avec ITT de moins de 8 jours et injures en raison de l’orientation sexuelle".
 
Peu après 5 heures du matin, dimanche, Winer Ramirez, 34 ans, sort d’un bar gay dans le Marais avec Christian, son ami péruvien. Le couple marche en direction de leur domicile quand ils aperçoivent une jeune femme tourner dans une petite ruelle. Un homme et une femme lui emboîtent le pas. Quelques secondes plus tard, l’homme l’interpelle.
 
Une jeune femme agressée
 
"Elle leur faisait des signes pour qu’ils la laissent tranquille, mais ils continuaient à la harceler", témoigne Winer Ramirez à Libération. L’agresseur interpelle alors un autre passant et, ensemble, ils entourent la jeune femme qui tente de s’enfuir, en vain. Les deux hommes commencent à la toucher. C’est à ce moment que Winer Ramirez intervient.
 
Il se fait insulter par les deux hommes. "Sale PD, dégage !", crient-ils. Winez Ramirez rétorque: "Arrêtez de la harceler, je vais appeler la police". Il se voit alors répondre: "Tu vas pas appeler la police. Dégage d’ici, sale enculé."
 
"T’as pas honte d’être un sale PD"
 
Un des deux individus se rapproche de lui. "T’es un mec, regarde-toi. T’as pas honte d’être un sale PD", lui dit-il avant de lui cracher au visage puis de le frapper d’un coup de poing dans l’oeil. Winer Ramirez refuse de se laisser faire. Une bagarre éclate. Winer prend des coups de pied dans les cervicales. Selon lui, aucun passant n’intervient jusqu’à ce que, finalement, l’un s’arrête faisant fuir les agresseurs qui laissent un pass navigo sur les lieux, depuis remis à la police.
 
Conduit à l’hôpital, Winer ressort quelques heures plus tard, pouvant à peine marcher et avec six jours d’ITT. "Il ne faut pas penser que, parce qu’on est dans le Marais, c’est soft. Ce qui m’a fait le plus de mal, c’est les gays qui étaient là, en train de me regarder crier "Appelez la police", sans m’aider. C’était horrible." Winer Ramirez a déposé plainte. La jeune femme à qui il est venu en aide, et qui s’était enfuie pendant la bagarre, a quant à elle refusé de répondre aux questions de Libération.