NEWS
Les actualités
 d’ADHEOS

Si les discours d’inclusivité se multiplient dans la bouche des entreprises, dans les faits, beaucoup reste à faire. Notamment pour les personnes transgenres dont le recrutement puis l’inclusion restent freinés par de nombreux tabous et par des actes de violence et de harcèlement.

En France, les discriminations à l’égard de personnes transgenres restent monnaie courante. Et le monde du travail n’y fait pas exception. Tandis que les cas de violences transphobes connaissent une forte augmentation dans la société (+35 % entre 2020 et 2022, comme nous le rapportions dans cet article), énormément reste à faire pour l’inclusion des personnes transgenres dans les entreprises. Même si le sujet de l’inclusivité est plus que jamais sur la table et fait partie des exigences de nombreux candidats, la transidentité reste un sujet tabou dans le cadre professionnel. Voilà ce que révèle l’étude “Inclusivité et transidentité au travail” réalisée par Indeed France en juillet 2023.

Les entreprises doivent jouer un rôle pour faire changer les mentalités

Les entreprises rythment nos vies. C’est en leur sein qu’on passe une bonne partie de nos journées (merci le capitalisme) et nos collègues représentent une part non négligeable des personnes que nous côtoyons au quotidien. Selon les résultats de l’étude, 84 % des personnes à la recherche d’un emploi estiment que “les entreprises ont un rôle à jouer pour faire avancer le changement des mentalités à l’égard des personnes trans“. Un avis partagé par plus de 2/3 des recruteurs (71 %).

Et cela se ressent dans les critères de recherche d’emploi puisque 75 % des candidat‧es disent être sensibles à l’inclusivité de l’entreprise dans laquelle ils et elles postulent. Et ce sans distinction notable selon le secteur d’activité (BTP, tertiaire, etc.) ou de catégorie socio-professionnelle. Quand on sait que certaines entreprises peinent à attirer des profils depuis la pandémie, on peut espérer que cela pousse certaines d’entre elles à faire plus d’efforts d’inclusion.

Sur le même sujetLa Fédération internationale des échecs interdit aux femmes trans de concourir
Miss Italie interdit les femmes trans : plus de 100 hommes trans s’y inscrivent pour protester

Être trans est un “obstacle à l’embauche” estiment 80 % des recruteurs

Si les personnes à la recherche d’un emploi sont désireuses d’entreprises inclusives, c’est car elles ont conscience que les discriminations demeurent. Selon 87 % des candidat‧es, être “ouvertement trans reste souvent un obstacle à l’embauche“. Un avis partagé par les recruteurs et recruteuses qui sont 80 % à le penser. En cause ? Notamment le fait que la transidentité reste un “sujet tabou dans les entreprises” pour plus de 8 personnes sur 10.

Outre ce tabou, certaines personnes sondées estiment qu’il y a des attitudes hostiles (actes de violence et de harcèlement) à l’égard des personnes transgenres au sein des entreprises. Si ce constat est partagé par tous les acteurs (côté ressources humaines comme salarié‧es), plus une personne se considère comme sensible aux questions de transidentité, plus elle est à même de constater ces violences. Ainsi, 90 % des “répondants sensibles aux problématiques d’inclusivitéperçoivent des comportements agressifs et violents de la part de la hiérarchie à l’égard des personnes transgenres contre “seulement” 62 % des personnes qui ne se disent pas sensibles à l’inclusivité.

Plus que jamais, il semble indispensable d’œuvrer à la visibilité trans pour faire évoluer les choses. Celle-ci a d’ailleurs sa journée, le #transdayofvisibility chaque 31 mars.

SOURCE:www.neonmag.fr