Lancement de la Coupe du monde au Qatar, de nouveaux éléments concernant la persécution des personnes LGBT+ relancent les inquiétudes de la communauté internationale.
ors que se profile le lancement de la Coupe du monde, le Qatar n’a jamais été autant acculé par les attaques concernant ses manquements aux droits humains. Fin octobre, l’ONG Humans Rights Watch publiait un rapport glaçant au sujet des discriminations et violences commises envers la communauté LGBT+. De nouveaux éléments viennent alimenter l’inquiétude concernant le traitement de ces minorités au Qatar : selon le Guardian, les autorités qataries ne se contenteraient pas d’arrêter et violenter les personnes LGBT+, mais elles auraient mis en place un système sordide visant à les instrumentaliser.
D’après un médecin qatari expatrié aux États-Unis, également militant des droits homosexuels, avec lequel s’est entretenu le média britannique, la police aurait consenti à ne pas torturer des personnes gays en échange d’une collaboration dans la traque de la communauté LGBT+ : “Certaines personnes sont arrêtées, torturées puis recrutées comme agents des forces de police. Il y a des individus de la communauté gay à qui on a promis d’être protégés contre la torture physique en échange de travailler pour le département de sécurité préventive et de les aider à trouver des groupes de personnes LGBTQ+” déclare-t-il à leur micro. Il affirme ainsi que certains réseaux homosexuels tenus secrets ont été compromis suite à des arrestations préventives.
Un système oppressif qui nie ses responsabilités
Confronté au rapport de l’ONG de protection des droits Humans Rights Watch, le gouvernement qatari a nié les accusations dont il faisait l’objet, rapporte Terrafemina, et affirmait ne tolérer “aucun discrimination à l’égard de qui que ce soit”.
Dans un climat de tensions croissantes et à l’approche du lancement du Mondial de foot, les autorités affichent un discours de tolérance, affirmant ouvrir leurs portes aux supporters LGBT+ du monde entier. S’il semble que ces derniers seront à l’abri des persécutions réservées aux résidents qataris queer, nombreux sont les ressortissants peu enclins à se déplacer dans un pays dont les lois s’opposent à la liberté de genre et d’orientation sexuelle. Rappelons qu’au Qatar, l’homosexualité reste illégale, la Constitution se fondant sur la loi islamique : ainsi, l’article 285 du code pénal qatari condamne les relations sexuelles entre personnes de même sexe à une peine pouvant aller jusqu’à 7 ans de prison.
- SOURCE NEONMAG.FR