Les anti-mariage pour tous, qui ont dévoilé des affiches très limites, veulent désormais squatter l’avenue parisienne, «jusqu’à être entendus»…
Affiches réalisées par le collectif «Manif pour tous» qui ont choqué les internautes ce week-end. Outre le fait qu’elles s’inspirent clairement des affiches de propagande de la Deuxième guerre mondiale, les réseaux sociaux se sont scandalisés de la représentation de Christiane Taubira, aux traits caricaturaux (l’affiche a été retirée depuis) et de l’affiche associant le terrorisme (une bombe) au mariage des homosexuels – celle-ci n’a pas été retirée.
Après «occupy Wall Street», occupons les Champs? C’est en tout cas ce que souhaiterait Frigide Barjot, l’égérie du collectif contre le mariage pour tous «La manif pour tous». Vendredi à Tours, elle a anoncé que pendant la manifestation nationale du 24 mars à Paris, les manifestants seront invités à rester sur place, aux Champs-Elysées, «jusqu’à être entendus».
La porte-parole du collectif participait à une réunion publique où plus de 700 personnes se sont rendues vendredi soir. «Au lieu de défiler longuement et de perdre des gens dans le défilé, nous allons nous arrêter et nous stocker, nous allons rester, dans le pacifisme, dans la convivialité», a-t-elle assuré. «Nous montons à l’assaut non pas de l’Elysée parce que nous sommes légalistes et républicains, mais de la loi Taubira, qui est illégale», a-t-elle dit.
Happening
Une fois installés sur les Champs-Elysées, «on ne partira pas tant qu’il ne se passera pas quelque chose», «nous resterons jusqu’à être entendus», a-t-elle affirmé. Elle a précisé que les modalités précises de la manifestation seraient annoncées lors d’une conférence de presse mercredi à Paris au jardin des Tuileries.
Après le vote du projet de loi pour le mariage pour tous en première lecture à l’Assemblée, le texte doit désormais être examiné au Sénat à partir du 4 avril. La manifestation nationale organisée par «La manif pour tous» le 13 janvier à Paris avait rassemblé 340.000 personnes selon la police.
- Source TETU