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 d’ADHEOS

La République tchèque, membre de l’Union européenne, accorde aux couples homosexuels des droits approchant ceux des couples mariés, mais a renoncé au mariage pour tous.

Vingt ans après son adhésion à l’Union européenne, la République tchèque avance à pas de loup sur les droits LGBT. En vertu d’une nouvelle loi promulguée ce lundi 29 avril par le président Petr Pavel (centre-droit), les couples de même sexe y bénéficieront à partir de 2025 de la plupart des droits des personnes mariées, à l’exception de celui au mariage.

Cette législation met à jour le “partenariat” civil accordé aux couples homosexuels en 2006, leur ouvrant le droit de propriété conjointe, d’hériter de son/sa partenaire et de toucher une pension de veuvage. Elle permet également au compagnon ou à la compagne d’un parent biologique d’adopter ses enfants, à titre individuel, l’adoption conjointe demeurant impossible.

Le mariage pour tous rejeté

Fin février, le Parlement tchèque avait refusé de transformer cette union civile en mariage, malgré des sondages indiquant que 65% de la population tchèque soutient le mariage pour tous. Le président tchèque (en photo d’illustration) s’y était pourtant montré favorable, déclarant ne voir “aucune raison de limiter les droits légaux fondés sur l’orientation sexuelle”. Mais les députés les plus progressistes ont dû reculer sur le mariage pour obtenir un compromis avec les conservateurs.

“L’émotion principale qu’on ressent, c’est la gueule de bois, avait réagi auprès de Radio Prague Adéla Horáková, de l’ONG Jsme fér, qui milite pour l’ouverture du mariage aux couples homosexuels. Cette avancée va de pair avec une claque. Le message des députés aux personnes LGBT, c’est qu’ils ne sont pas égaux et dignes comme les autres.” Et de promettre : “Nous allons continuer notre combat pour l’égalité et la dignité : je suis certaine que dans quelques années nous y arriverons.”

Au sein de l’Union européenne, 16 pays reconnaissent aujourd’hui le mariage homosexuel (sur 37 dans le monde), dont la très orthodoxe Grèce depuis le 15 février dernier. Six États (Lettonie, Lituanie, Pologne, Slovaquie, Roumanie, Bulgarie), tous issus de l’ancien bloc soviétique, ne reconnaissent en revanche aucune forme d’union officielle pour les couples homosexuels, contrairement à l’Estonie, devenue cette année le premier pays d’ex-URSS à ouvrir ce droit aux couples de même sexe.