Des professionnels exerçant auprès des jeunes ont assisté à une journée de sensibilisation à la transidentité à Rochefort. L’expérience sera reproduite auprès de collégiens et lycéens
Plus de 180 000 personnes transgenres vivraient en France (selon des statistiques de l’Insee de 2022 rapportés par Mediapart). La transidentité est encore méconnue de la société, ce qui engendre préjugés et remarques déplacées.
L’association nationale d’aide, de défense homosexuelle, pour l’égalité des orientations sexuelles (Adheos), le centre d’animation et de citoyenneté (CAC) de Surgères et le centre socio-culturel (CSC) les Pictons de Marans ont donc proposé, début juin, un module de formation autour de la transidentité. La première expérimentation de cette formation a été présentée à un public de trente personnes exerçant auprès des jeunes : professionnels de l’insertion à la Mission locale, animateurs jeunesse, éducateurs, psychologues, assistants sociaux… Au programme du module : définition de la transidentité, parcours de transition, rôle des accompagnants…
Accompagnement
Manon Picard travaille au CSC de Marans. C’est elle qui s’est rapprochée d’Adheos pour l’organisation de cette journée de sensibilisation. De nombreux professionnels parfois démunis lui avaient fait part d’un besoin de formation à la transidentité. « La finalité c’est de pouvoir aider les jeunes en questionnement ou en transition au plus près de leur réalité, de pouvoir être pertinent dans l’accompagnement qu’on leur propose », détaille-t-elle.
Pour Frédéric Hay, président d’Adheos, « l’objectif est de sensibiliser les professionnels à la question de la transidentité, leur donner des clés, des outils de compréhension pour mieux accueillir et prendre en charge les jeunes transgenres qui s’adressent à eux dans le cadre de leur mission de service public ».
Le module de sensibilisation va être retravaillé et amélioré à la suite de sa première expérimentation. Il sera ensuite prêt à être présenté à des collégiens et lycéens pour septembre 2023. Adheos espère recevoir un agrément pour cette formation, gage de qualité et qui permettrait aussi d’aider à financer les intervenants.
SOURCE : sudouest.fr
