Un sondage Ipsos diffusé jeudi, dans le cadre de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie, pointe du doigt une homophobie banalisée dans le football.
"Pédé", "tarlouze", "tapette": un quart des sondés avoue avoir déjà proféré des insultes homophobes en assistant à un match.
La proportion monte à 34% parmi les amateurs de football et à 58% chez ceux qui le pratiquent.
Si 40% des amoureux du ballon rond considèrent ces propos comme des insultes, seulement 12% les jugent "homophobes".
Dans le monde du football, ces propos "sont dédramatisés" et associés au "folklore", note Ipsos.
Pour lutter contre ce phénomène, la sensibilisation des plus jeunes licenciés (46%) et des entraîneurs et responsables de clubs pros (42%) sont plébiscitées, devant l’interdiction des insultes homophobes à l’entraînement (32%) ou pendant les matches (30%).
Par ailleurs, si un Français sur deux juge qu’il est "assez difficile", voire "très difficile" d’être homosexuel "dans la société française", cette perception est accentuée chez les sondés (69%) concernant "le milieu du football".
Ce sondage a été réalisé en ligne du 6 au 8 février auprès d’un échantillon représentatif de 2.176 Français âgés de 16 à 75 ans, selon la méthode des quotas.
- SOURCE ELLICO