Le Coco Loko, établissement LGBT friendly de Bordeaux, est depuis le mois de décembre dernier sous pression d’un voisinage raciste et homophobe qui, après avoir tagué d’injures son hall d’entrée, pourtant privé et sécurisé, uniquement accessible aux résidents de l’immeuble donc, menace le gérant, « s’il ne change pas d’activité et surtout de clientèle ».
« Cher Monsieur Colonna. Arrêtez donc de vous plaindre sur les réseaux des insultes soi-disant homophobes qui ont été inscrites dans le hall d’entrée de votre immeuble. Si vous retrouvez des insultes c’est peut être que vous le méritez. Votre local porte préjudice à tout le monde, je vous rappelle que ce bar était un établissement qui fermait à 22h à l’époque ou des gens normaux le fréquentaient. Depuis quelques années, c’est le défilé de personnes que nous n’avons franchement pas envie de croiser dans le quartier !
Vous avez vraiment pas honte de vous donner en spectacle et en plein cœur du centre-ville. Je vous conseille de changer d’activité très vite et surtout de clientèle avant qu’il vous arrive des problèmes que ce soit administratif ou personnellement. Vous pouvez embaucher vos hommes de Couleur en sécurité. Ça n’empêchera d’accéder à l’établissement.
Je vous rappelle l’agression qu’il y a eu il y a quelques années en arrière sur un des dirigeants de cette saleté de bar à l’activité identique à la vôtre. Nous ne voulons plus voir de PD (souligné) dans ce quartier. Vous êtes des dépravés. Si vous ne le comprenez pas, il vous arrivera très prochainement de gros problèmes, et croyez-moi ! ! ! À bientôt ! »
L’auteur fait référence dans sa lettre à l’attaque en 2014 du Go West, autre bar gay à Bordeaux, par des individus qui avaient frappé le patron et un client, avant de tenter de saccager l’établissement et s’enfuir. En 2019 également, trois personnes ont été agressées à la fermeture et devant le Buster bar. Une multi-agression à caractère homophobe.
De quoi alarmer Julien Colonna, qui a déposé plainte mais s’inquiète pour le personnel et les clients, et exhorte le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, ainsi que les forces de l’ordre à réagir, en prévision d’actes irréparables.
Julien Colonna a saisi STOP homophobie qui va le soutenir dans la procédure.
Source : stophomophobie.com