Le Parlement européen est "profondément préoccupé" par les tendances homophobes dans l’Union Européenne. C’est le sens d’une résolution adpotée mercredi à Strasbourg.
Le Parlement européen de Strasbourg a débattu cette semaine des droits des LGBT. Plus des deux tiers des députés européens présents dans l’hémicycle ont adopté une résolution condamnant les attaques contre les minorités sexuelles et de genre en Europe, en particulier en Pologne.
Mercredi après-midi, le Parlement de Strasbourg a approuvé une résolution à une grande majorité, qui critique vivement "la discrimination et l’agitation publique contre les personnes LGBTI" dans l’UE et les "zones sans LGBTI" en Pologne.
463 députés ont voté pour, 107 contre. Il y a eu 105 abstentions. Cette résolution est la première spécifique sur les questions LGBTI de la neuvième législature du parlement qui a débuté il y a quelques semaines suite au scrutin européen du mois de mai dernier.
Côté eurodéputés français, le chef de file de la droite, François-Xavier Bellamy, s’est abstenu tout comme une partie de l’extrême-droite.
L’Intergroupe LGBTI du parlement s’est félicité de cette décision. "C’est adopté! La première résolution du PE de la 9e législature sur les droits des LGBTI envoie un message fort aux institutions de l’UE et aux États membres: davantage d’actions sont nécessaires contre la discrimination à l’encontre des personnes LGBTI dans l’UE".
Dans la résolution – non contraignante, les parlementaires ont exprimé "leur profonde préoccupation face au nombre croissant d’attaques contre la communauté LGBTI qui peuvent être observées dans l’UE".
L’accent est mis en particulier sur la Pologne. Cette année, les municipalités et les comtés de l’est du pays ont proclamé des "zones sans LGBTI" ou des zones sans "idéologie LGBTI".
Les parlementaires appellent la Commission Von der Leyen à agir.
La Commission européenne est également invitée à "condamner fermement cette discrimination publique".
La Pologne est également invitée à "abroger les résolutions qui portent atteinte aux droits des personnes LGBTI, y compris les dispositions locales contre ‘l’idéologie LGBT’".
"Il est tout simplement inacceptable que des" zones sans LGBTI "se répandent dans un pays de l’UE", a déclaré la députée suédoise de gauche Malin Björk, vice-présidente de l’intergroupe LGBT, qui milite pour les droits des homosexuels au Parlement européen.
- SOURCE E LLICO