Transgenres 350 transgenres assassinés l’année dernière, dont 152 au Brésil

 

Les données annuelles collectées via Trans Murder Monitoring (TMM) révèlent qu’entre le 1er octobre 2019 et le 30 septembre 2020, au moins 350 personnes trans ont été assassinées à travers le monde.

 

Il s’agit d’une augmentation inquiétante par rapport au chiffre de 331 de l’année précédente.

 

L’âge moyen des personnes tuées était de 31 ans seulement. La plus jeune victime enregistrée avait 15 ans, et plus d’un cinquième des personnes transgenres tuées ont été assassinées à leur domicile.

 

Presque toutes (98%) des personnes trans tuées étaient des femmes trans et 62% étaient des travailleuses du sexe. 79% des personnes tuées aux États-Unis étaient des personnes trans de couleur.

 

Une grande majorité des meurtres (82%) ont eu lieu en Amérique centrale et en Amérique du Sud. Principalement au Brésil avec 152 personnes trans tuées, plus que tout autre pays.

 

Dans une déclaration conjointe, des groupes de défense des droits LGBT du monde entier, notamment ILGA World, ont déclaré: "La vie des personnes trans et de genre divers reste constamment menacée, en particulier pour ceux d’entre nous qui sont touchés par le racisme, le sexisme, la misogynie, la xénophobie et la discrimination contre les travailleurs du sexe".

 

"L’hostilité croissante des groupes féministes anti-trans, l’exclusion des groupes LGBT traditionnels et la montée en puissance des réseaux politiques mobilisant des mouvements anti-genre aggravent gravement ces risques", ajoute la déclaration.

 

"Cela nous rappelle l’urgence et l’importance de construire des mouvements trans plus conscients de soi, résilients et connectés. Il ne suffit pas que nous soyons dans les pensées les uns des autres; nous devons être dans les actions les uns des autres. Nous ne laisserons personne nous empêcher de lutter pour notre dignité, de prendre soin de nos communautés et de célébrer nos vies", afirment encore les signataires de la déclaration commune.