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 d’ADHEOS

Dès son investiture, le 20 janvier, Donald Trump a signé un ordre exécutif visant à redéfinir le sexe au niveau fédéral comme strictement masculin ou féminin. Présentée comme une initiative pour « restaurer la vérité biologique » et « protéger les espaces réservés aux femmes », cette mesure interdit notamment l’hébergement des femmes transgenres dans des prisons pour femmes et suspend l’accès aux soins médicaux affirmant le genre financés par des fonds publics.

Des impacts préoccupants

Les prisons fédérales, où les personnes transgenres représentent environ 1 % des détenus, pourraient être fortement touchées par ces nouvelles directives. Jusqu’ici, le Bureau des prisons prenait des décisions de placement au cas par cas, en s’appuyant sur un manuel destiné à garantir la sécurité des détenus et du personnel. L’ordre exécutif de Trump impose un retour à des politiques plus rigides, excluant les femmes trans des établissements pour femmes et limitant leur accès à des traitements médicaux essentiels. Cependant, ces changements pourraient être contestés en justice.

En 2023, seulement 10 des 1 300 femmes trans incarcérées étaient logées dans des prisons pour femmes. Selon une étude du Bureau des prisons, les détenus transgenres sont beaucoup plus susceptibles d’être victimes d’abus que leurs homologues cisgenres.

Une approche controversée

Cette initiative repose sur une vision stricte et contestée de la biologie, qui exclut les réalités vécues par les personnes non binaires ou intersexes. Les grandes organisations médicales considèrent pourtant le sexe et le genre comme des notions complexes et interdépendantes.

Au-delà des prisons, l’ordre pourrait affecter d’autres aspects de la vie administrative. Les documents officiels, tels que les passeports et visas, pourraient perdre la désignation de genre neutre « X », introduite en 2021. Les démarches pour changer de marqueur de genre pourraient également être entravées.

Des contestations en perspective

Bien que ces mesures soient encore en partie symboliques, elles nécessiteront des ajustements législatifs et administratifs pour être pleinement mises en œuvre. De nombreux experts et organisations prévoient des recours juridiques, pour violation des droits constitutionnels des personnes transgenres.

Des associations de défense des droits humains, comme l’ACLU et le Transgender Law Center, dénoncent un « retour en arrière » sur les droits des personnes transgenres et un « signal inquiétant » sur les priorités de l’administration Trump. « Ces politiques ne protègent pas les femmes ; elles renforcent la vulnérabilité de populations déjà marginalisées », a déclaré Sarah Warbelow, directrice juridique de la Human Rights Campaign.

Source : stophomophobie.com