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 d’ADHEOS

 Un tribunal sud-africain a condamné Jon Qwelane, actuel ambassadeur à Kampala, à verser des dommages et intérêts pour une chronique homophobe écrite en 2008.
 
 «Call me names, but gay is NOT okay» («Insultez-moi si vous voulez, mais ne me traitez pas de gay»). C’est ainsi que s’intitulait une chronique homophobe écrite en 2008 par Jon Qwelane, actuel ambassadeur sud-africain en Ouganda, à l’époque où il était éditorialiste pour le tabloïd Sunday Sun. Le tribunal pour l’Egalité vient de condamner l’auteur à verser 100.000 rands (environ 10.000 euros) de dommages et intérêts pour «la souffrance causée» et lui a ordonné de s’excuser.

 
 
Dans cette chronique virulente, Jon Qwelane écrivait notamment qu’il espérait que les politiciens sud-africains auraient «un jour les c… de supprimer le mariage homosexuel de la Constitution». «Sinon, bientôt certains imbéciles demanderont aussi que la Constitution les autorise à épouser un animal», ajoutait-il.
 
Incitation à la haine
Suite aux protestations de plusieurs associations, le Sunday Sun avait déjà présenté des excuses pour la publication de cet article, mais Jon Qwelane avait refusé d’en faire de même, suite à quoi la Commission sud-africaine des Droits de l’Homme avait déposé plainte. La cour a estimé que la publication de cet article, et du dessin qui l’accompagnait, était une incitation à la haine des homosexuels.
 
«Nous espérons que cette condamnation enverra un message clair (…) affirmant que les gays et les lesbiennes ont les mêmes droits à la protection de leur dignité », a déclaré Vincent Moaga, porte-parole de la Commission des Droits de l’Homme. Il a dit que l’argent de l’amende serait reversé à des associations de défense des droits des homosexuel(le)s.