Élues par leurs camarades, Sarah et Desiree devaient être les reines du bal. Mais leur lycée du Minnesota a tenté de les empêcher de s’y rendre en tant que couple. Heureusement, leur mésaventure s’est terminée par un happy end…
L’histoire commençait plutôt bien pour Sarah et Desiree. Pour la fête de leur lycée, ces deux lesbiennes avaient été élues «Royalties» ou «couple royal» par leurs camarades. Aux Etats-Unis, la tradition veut en effet que les élèves élisent un roi et une reine pour présider la fête. Cette fois, la «court royale» était constituée d’un couple de filles. Une belle preuve d’ouverture de la part des élèves de Champlin Park, dans le Minnesota. Sauf que… L’administration du lycée a pris peur. Et a décidé que, cette année, les élèves ne pourraient plus se rendre en couple aux célébrations du «Snow Days» (fête de la neige), comme cela avait toujours été le cas, mais devraient être accompagnés d’un adulte, d’un professeur, ou s’y rendre seul. La direction de l’établissement a justifié ce soudain changement de politique par la volonté de ne pas «offenser» certains lycéens.
Plainte devant la justice
Devant cette discrimination, deux associations, le National Center for Lesbian Rights et le Southern Poverty Law Center, ont décidé de déposer une plainte devant la justice, au nom de Sarah Lindstrom et Desiree Shelton (respectivement à gauche et à droite sur la photo). Une démarche qui a fait son petit effet puisque l’affaire s’est résolue en moins de 24 heures. A la suite d’une négociation de 6 heures, l’administration du lycée a accepté que les adolescentes puissent être accompagnées par «la personne qui leur est chère», quel que soit son sexe ou son âge.
Lundi dernier, Sarah et Desiree ont donc eu droit à leur happy end. Main dans la main, elles ont pu se rendre ensemble à la fête, toutes deux vêtues d’un tailleur noir. Cerise sur le gâteau: elles ont été acclamées par des dizaines d’étudiants à leur entré dans la salle (voir les photos ici). «C’était extraordinaire» a indiqué Desiree, qui a pourtant avoué avoir été trop nerveuse pour remarquer les étudiants qui se sont levés pour une standing ovation. «Je me sens tellement mieux maintenant» a-t-elle déclaré, soulagée.
Cas similaires
Ce n’est pas la première fois que les bals de promo et autres fêtes du lycée, très courantes dans le monde anglo-saxon, posent des problèmes aux élèves LGBT. On se souvient de Constance McMillen, qui s’était battue pour venir en costume et accompagnée de sa petite amie à son bal de promo (lire article). Ou plus récemment d’un couple d’Australiennes qui n’avait finalement pas participé à la fête de l’école (lire article). Dans le cas de Sarah et Desiree, tout est bien qui finit bien. On espère que cet heureux dénouement saura inspirer les autres lycées américains
- Source TETU