NEWS
Les actualités
 d’ADHEOS

Le 18 août, une commerçante du sud de la Californie s’est fait tuer devant sa boutique. Son meurtrier, abattu par la police, ne supportait pas la présence d’un drapeau LGBTQ+ devant cette enseigne. Un récit de plus qui illustre la violence anti-LGBTQ+ aux États-Unis.

Laura Ann Carleton tenait un magasin de vêtements à Cedar Glen, dans les montagnes californiennes, à une centaine de kilomètres de Los Angeles. Devant sa boutique, elle avait posé un drapeau arc-en-ciel, en soutien à la communauté LGBTQ+. Le 18 août, un homme s’est présenté au magasin. Il a commencé à tenir des propos insultants, notamment sur la présence de ce drapeau coloré. Puis il a sorti une arme et a tiré sur Laura Ann Carleton. Celle-ci est morte sur place. Ce drame, comme le raconte The Guardian, s’est achevé par la mort du suspect, abattu par la police. Il en dit beaucoup sur la haine anti-LGBTQ+ qui se propage aux États-Unis et sur les divergences profondes entre les Américains. Selon ses proches, Laura Ann Carleton ne faisait pas partie de la communauté LGBTQ+ mais elle était engagée auprès d’elle.

Vagues d’hommages

La victime était proche du réalisateur Paul Feig, à qui l’on doit notamment le film Mes meilleures amies. Sur Instagram, il lui a rendu hommage : “Cette intolérance doit cesser. Celles et ceux qui ont des propos haineux envers la communauté LGBTQ+ doivent comprendre que leurs mots ont des effets. Ils peuvent mener à de la violence envers des personnes innocentes et aimantes.” Dans sa commune, les vagues de soutien et d’hommages ont également afflué.

La haine partout

Depuis quelques années, les récits de violence autour de la présence de drapeaux arc-en-ciel se multiplient aux États-Unis. En mai dernier, rappelle le HuffPost, la chaîne de magasins Target a sorti une collection d’objets aux couleurs du drapeau, à l’occasion du mois des fiertés. Les menaces de mort et les réactions homophobes ne se sont pas fait attendre. La haine était si vive que la direction générale des magasins a choisi de retirer certains produits de la vente et de revoir leur agencement dans les enseignes afin qu’ils ne soient plus aussi visibles. Un recul qui n’a pas plu aux soutiens de la communauté LGBTQ+, qui estiment que Target a courbé l’échine face à l’intolérance. Depuis, la compagnie connaît une baisse inédite de ses ventes. Au deuxième trimestre, celles-ci ont plongé de 5,4 %. Cela n’était plus arrivé depuis 2017.