Le poste créé sous la présidence Obama pour la défense internationale des minorités sexuelles n’a pas été sabré – un signe de plus de l’ambiguïté qui caractérise la nouvelle administration sur ce thème
Une présidence Trump gay-friendly? Du moins en apparence. A la surprise générale, l’envoyé spécial du Département d’Etat pour les droits LGBTI a vu son poste confirmé par la nouvelle administration américaine. Randy Berry, diplomate ouvertement gay, avait été nommé à cette fonction créée par l’ancien président Obama et le secrétaire d’Etat John Kerry. «Je ne vais pas me réjouir avant de voir ce que son mandat devient sous l’administration actuelle», a commenté Ross Murray, de l’organisation pro-LGBT GLAAD dans «Foreign Policy».
Donald Trump tente de courtiser l’électorat LGBT alors même que plusieurs membre de son gouvernement défendent une vision conservatrice de la société, à commencer par son vice-président Mike Pence, ou sa ministre de l’Education, Betsy DeVos. Sans parler de l’extrême droite, présente dans le cabinet Trump avec des personnalités comme Steve Bannon ou Stephen Miller. Les principales organisations LGBT du pays ont pris part aux manifestations contre les récentes mesures anti-avortement et contre les décrets migratoires, aux côtés des groupes féministes et de lutte contre le racisme et la xénophobie.
Influence d’Ivanka?
Derrière cette tendance de Trump à ménager les questions de droits LGBT, beaucoup voient l’influence de la fille du président, Ivanka. Trump a ainsi adressé plusieurs messages à l’électorat gay durant sa campagne. Depuis sa prise de fonction, il a notamment annoncé qu’il ne révoquerait pas un texte de son prédécesseur exigeant un engagement contre les discriminations homophobes et transphobes chez les entreprises sous contrat fédéral. Cela n’a pas empêché la Maison-Blanche d’effacer de son site toutes les références aux questions LGBT.
- SOURCE 360 CH