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 d’ADHEOS

Le colistier de Mitt Romney pour la présidentielle de novembre est un farouche adversaire des droits des gays. Il est juste plus discret sur ce thème que la dernière candidate républicaine à la vice-présidence des Etats-Unis.
 
Fraîchement désigné par Mitt Romney comme son partenaire dans la course à la Maison Blanche, Paul Ryan, 42 ans, a le profil presque parfait pour rassurer la droite du Parti républicain. S’il n’est pas tout à fait WASP – il est catholique –, Ryan est en revanche au diapason avec le Tea Party quant à son obsession sur les questions fiscales. Peu disert sur les questions de société, ce père de famille carré a récemment fait mine de perdre patience quand on lui demandait son opinion sur l’ouverture du mariage aux couples de même sexe: «Je suis là pour parler de la crise de la dette», avait-il sèchement rétorqué, relève GayCityNews.
 
Mais ses votes au Congrès, où il représente le Wisconsin, laissent peu de doute sur ses convictions: oui à l’inscription dans la Constitution de la nature hétérosexuelle du mariage, non au renforcement des dispositions contre les «crimes de haine» racistes ou homophobes, oui pour exempter les mouvements religieux des protections contre les discriminations basées sur l’identité de genre et l’orientation sexuelle, non à l’abrogation du «Don’t Ask, Don’t Tell» à l’Armée, sans parler de son opposition à l’avortement ou aux programmes de prévention du VIH. GayCityNews note qu’il n’a voté qu’une seule fois en faveur d’un texte vaguement pro-gay: une loi contre la discrimination au travail, en 2007. Avant de ressaisir et de faire rejeter la proposition.