Deux adolescents de 17 ans ont été déférés ce jeudi midi pour avoir tabassé à quatre reprises des gays avant de les voler, toujours dans le même quartier de Choisy-le-Roi.
Il a compris qu’il était tombé dans un guet-apens en sortant de l’ascenseur, au septième étage d’une tour de Choisy-le-Roi. Et les coups se sont mis à pleuvoir. Cet homme de 28 ans a essuyé un tabassage en règle mardi vers 13 heures. Mais il s’est débattu jusqu’au bout, mettant en fuite ses deux agresseurs qui ont essayé en vain de lui voler son téléphone portable.
C’est grâce à lui que les policiers de Choisy-le-Roi sont parvenus à mettre la main sur ces deux adolescents soupçonnés d’avoir tendu le même piège à trois autres hommes, dont un mineur, tous du Val-de-Marne. A chaque fois, ils entraient en contact avec leur victime via le site de rencontre homosexuelle Grindr.
Les deux agresseurs présumés, déjà connus des policiers pour de la petite délinquance, ont été déférés ce jeudi midi au tribunal de Créteil pour « extorsion aggravée en bande organisée et en raison de l’orientation sexuelle ».
Juste après leur fuite mardi, les deux jeunes sont interpellés à proximité dans un square par les policiers de Choisy-le-Roi. La victime avait su donner une description détaillée.
Ils sont passés aux aveux
Placés en garde à vue, les suspects vont passer aux aveux, reconnaissant les trois autres agressions. Le mode opératoire est toujours le même. D’abord, ils appâtent leur victime sur le site de rencontre homosexuelle. Pourquoi cette communauté ? Pour eux, c’était plus facile de fixer un rendez-vous. En tout cas, ils commettaient l’erreur de le caler chaque fois quasiment à la même adresse ou du moins à proximité.
Dans les étages ou même quai de Choisy, ils frappaient leurs proies pour leur dérober leur argent et leur téléphone portable. Des ITT de 2 à 10 jours ont été délivrées aux victimes. Un troisième homme participait aux agressions. Mais ses complices n’ont pas livré son nom en garde à vue.
Derrière une glace sans tain, les deux suspects ont été formellement reconnus.
- SOURCE LE PARISIEN