Le risque de développer un cancer d’origine infectieuse est 10 fois plus élevé chez les patients atteints par le VIH que dans la population générale. Une découverte à mettre au crédit de chercheurs du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de Lyon, dont les travaux ont été publiés dans la revue AIDS.
Les auteurs ont utilisé les registres du cancer et du VIH des Etats-Unis de 1996 à 2010. Pour l’année 2008, près de 6 200 cas de cancer ont été notifiés parmi les séropositifs. Et 2 500 étaient attribuables à des infections. « Soit 40% des cas de cancer dans cette population contre 4% dans la population générale », s’alarme le Dr Martyn Plummer du CIRC.
L’étude montre également que les personnes séropositives sont affectées par des types bien spécifiques de cancers. Dans la population générale aux États-Unis, les principaux types de cancers d’origine infectieuse sont ceux de l’estomac, du foie et les cancers du col.
Chez les patients touchés par le VIH, sont principalement notifiés des cas de sarcome de Kaposi lié à l’infection par l’herpèsvirus humain 8 (HHV8), le lymphome due au virus d’Epstein-Barr, et le cancer de l’anus lié aux papillomavirus humains (HPV).
« Dans la mesure où l’espérance de vie des personnes séropositives n’a de cesse d’augmenter, le risque de cancer les concernant devient une préoccupation de santé de plus en plus pertinente », insiste le Dr Christopher Wild, directeur du CIRC. « Une meilleure sensibilisation des patients atteints par le VIH sans oublier une détection et un traitement précoces du virus du SIDA apparaissent comme essentiels pour prévenir tout risque ».
- SOURCE INFOLGBT