Le quasi candidat à l’élection présidentielle française Eric Zemmour a salué vendredi en Hongrie la politique de Viktor Orban, notamment à l’encontre de la communauté LGBT+
Le polémiste d’extrême droite, qui ne cache pas ses ambitions présidentielles, a rencontré vendredi à Budapest le dirigeant souverainiste hongrois Viktor Orban, fustigeant à l’occasion “la propagande totalitaire menée par le lobby LGBT”.
L’éditorialiste viriliste et anti-féministe, qui n’a toujours pas déclaré sa candidature à l’élection d’avril 2022, a été reçu dans les bureaux du Premier ministre, dont il a dit “admirer la résistance à l’air du temps, aux pressions en tous genres, de la Commission (européenne), des Allemands, d’Emmanuel Macron”.
Eric Zemmour a aussi “salué le mur érigé” par la Hongrie en pleine crise migratoire de 2015 pour empêcher les arrivées de “musulmans” à la frontière sud. Ou encore le récent texte adopté par le Parlement qui interdit “la promotion et la représentation de l’homosexualité” auprès des moins de 18 ans. Viktor Orban est celui “qui a le mieux compris ces enjeux”, a-t-il insisté.
A la conférence, il a dénoncé “la propagande totalitaire menée par le lobby LGBT”. “Nous sommes pris en étau entre la démographie exubérante islamique (…) et ce discours déconstructeur indifférentialiste au nom de la soi-disante égalité des hommes et des femmes, au nom de la liberté des homosexuels”, a-t-il ajouté, saluant chez Viktor Orban, le dirigeant “qui a le mieux compris ces enjeux”.
Invité à une réunion à Budapest de la droite ultra-conservatrice et identitaire, le polémiste a longuement développé ses thèmes de prédilection, validés selon lui “par 70% des Français”.
Parmi les pistes esquissées pour “permettre la survie du peuple français”, l’éditorialiste a appelé à “entamer une contre-propagande qui glorifie le modèle traditionnel”. Il a cité l’exemple du cinéma, de la télévision, de la publicité, devenus “des instruments de propagande”. “Il faut toujours ce gentil couple homosexuel, ce gentil couple mixte, la femme moderne”, a-t-il ironisé.
Auparavant, ce fervent partisan de la théorie complotiste du “grand remplacement” (de la population européenne par une population immigrée, NDLR) avait déjeuné en compagnie de Marion Maréchal, la nièce de Marine Le Pen, qui a également rencontré Viktor Orban. Ces deux figures de l’extrême droite française ont affiché leur complicité tout au long de la journée.
Face à ce tandem, Marine Le Pen, candidate à l’Elysée, a pris soin d’afficher “le calme des vieilles troupes”, opposant son travail de “terrain” à la “lumière médiatique” posée sur le polémiste. Déjà finaliste de la présidentielle de 2017, elle est pour l’heure bien placée dans les sondages pour se qualifier au second tour en 2022 face au président Emmanuel Macron.
- SOURCE E LLICO